* Ceci est une histoire vraie. Celle d’un grand sportif un peu casse-cou, Julien Caquineau, qui s’est réinventé en Arctique après un grave accident. Il parcourt la banquise depuis quinze ans, premier étranger du Groenland à obtenir un permis de chasse et de pêche professionnel. Le journaliste Hubert Prolongeau fait le récit de cette reconversion sous le titre « le Dernier Chasseur », photos à l’appui. (Albin Michel, 244 p., 21,90 €)
* Ceci est un roman. « Vers la flamme », de David Hennebelle, est l’histoire d’une photographe (Claudia Andujar dans la réalité) qui a découvert les Yanomamis d’Amérique du Sud en 1969. Après avoir partagé des images idylliques de ce peuple de chasseurs et agriculteurs sur brûlis, puis avoir alerté sur la destruction massive d’une communauté humaine et celle de la forêt par la faute des Blancs, elle choisit de rester avec eux et de partager leur quotidien. (Arléa, 144 p., 19 €)
* De retour dans le Colorado (« la Constellation du Chien ») après une incursion dans le nord canadien (« la Rivière »), Peter Heller fait à nouveau cohabiter la beauté et la peur. La beauté d’une nature à la fois grandiose, avec une rivière où fourmillent les truites multicolores, et préservée, accessible seulement aux plus fortunés et aux célébrités. La peur quand la violence investit le luxueux lodge sécurisé où « le Guide » doit veiller sur une superstar du rock. (Actes Sud, 304 p., 22,80 €)
* « Bois aux Renards », où l'on suit un couple de tueurs en série, est un roman noir teinté de dimensions fantastiques, avec gourou, goupils et autres illusions. Sous-titré « Contes, légendes et mythes », le 9e roman d’Antoine Chainas (grand prix de Littérature policière pour « Pur ») déroule quatre trajectoires qui se frôlent, se heurtent et se chevauchent comme des radicelles prêtes à se défendre des opportuns. On entre ici dans un lieu différent, où tout se confond entre mythes et fiction, humanité et animalité, afin d’« éclairer notre monde réel ». (Gallimard, 516 p., 21 €)
* Coup d’essai salué par Stephen King, « les Derniers Géants » se situe en Caroline du Nord, en 1977, où l’industrie forestière fait vivre toute la région. Ash Davidson fait alterner les voix de Coleen et de son mari Rich, élagueur comme son père et son grand-père. Il vient d’acheter en secret la parcelle où se dressent les plus grands séquoias pluricentenaires. Or Coleen, qui est enceinte, est persuadée que l’épandage d’herbicides est la cause des nombreuses fausses couches alentour et dénonce les pratiques de la compagnie d’abattage. Au risque de briser son couple et bien plus. (Actes Sud, 516 p., 24,50 €)
* Championne olympique et quintuple championne du monde de biathlon, Marie Dorin est aujourd’hui une mère de famille qui gère avec son mari un hôtel dans le Vercors et qui a été engagée par le département de l’Isère pour intégrer l’environnement dans les activités sportives de pleine nature. Une mission qui s’apparente à du sport et qu’elle relate avec humour et autodérision dans « Un tour de roue », moquant les imbroglios de l’administration ou les contradictions du quotidien quand on veut vivre écolo tout en proposant du tourisme sportif. (Salamandre, 264 p., 19 €)
* Ni roman ni récit, « la Terre, c’est… » est un recueil de « définitions » émises par 120 écrivains issus de tous les genres littéraires, à l’initiative de l’auteur de romans policiers Olivier Norek (« Surtensions », prix du Polar européen). Autant de brèves visions joliment illustrées par Jack Koch. L’émerveillement et la gratitude côtoient le mal que nous faisons à notre planète et la peur de l’avenir. (Fleuve, 272 p., 17,50 €)
* À la tête du Laboratoire international de neurobiologie végétale, Stefano Mancuso poursuit son œuvre de vulgarisation des plantes. Son quatrième opus, « l’Incroyable Voyage des plantes », montre comment, sans se déplacer, elles conquièrent les terres les plus lointaines et inhospitalières. Ce sont encore mille et une histoires extraordinaires et… exemplaires. (Albin Michel, 212 p., 17,90 €)
* Entre autres titres et engagements, Allain Bougrain Dubourg est président de la Ligue pour la protection des oiseaux. Fruit de plusieurs décennies dans l’intimité des volatiles et de la communauté des ornithologues et des amoureux de la nature, son « Dictionnaire amoureux des oiseaux » valorise les oiseaux les plus admirables comme ceux qui s’épanouissent en cohabitant à nos côtés. (Plon, 546 p., 26 €)
* Retour au pays des minuscules, ces insectes, araignées, mollusques et autres invertébrés souvent méconnus et que l’on redécouvre dans la 3e édition du guide « les Petites Bêtes », réalisée sous la direction d’Alessandro Staehli, augmentée de 90 espèces et 165 dessins. Le millier d’illustrations de l’ouvrage et ses descriptions synthétiques permettent aux entomologues en herbe d’identifier aisément plus de 550 espèces de nos régions. (Salamandre, 228 p., 19,90 €)