Fallait-il signer cet avenant ?
Un « oui » clair pour la FSPF qui estime qu’il s’agit « d’ un accord gagnant-gagnant pour donner un nouveau souffle économique à l’officine et surtout donner de la visibilité aux entreprises tout en préservant les comptes sociaux ». « Certains diront que ce n’est pas assez. Je ne sais pas, mais en tout cas c’est mieux que ce que nous percevons actuellement », justifie Philippe Besset. C’est dans cet état d’esprit que la FSPF a décidé de signer l’avenant conventionnel, le 10 juin, de peur de rater ce rendez-vous avec l’assurance-maladie.
Un « oui si… » avait été en revanche émis par l’USPO. Le syndicat, qui a rejeté l’avenant économique, estime qu’il aurait pu changer sa position si trois mesures susceptibles d’améliorer la rémunération des pharmaciens avaient été entérinées : l’égalisation des marges sur les médicaments biosimilaires/hybrides, l’obtention de remises commerciales sur les biosimilaires/hybrides et l’intégration de ces mêmes biosimilaires/hybrides à la ROSP produits de santé.
Quelles sont les avancées ?
Pas de changement systémique mais une dynamique, observe la FSPF. Le syndicat note ainsi au passage que la baisse de la marge sur les médicaments chers de 98 à 40 euros moyennant un passage à 1 euro de l’honoraire à l’ordonnance a pu être évitée. « Il n’y a aucun élément négatif, mais que des gains dont pourront bénéficier toutes les pharmacies, y compris celles situées en territoires fragiles puisqu’une aide leur est dédiée », relève Philippe Besset, admettant toutefois que ces avancées peuvent être jugées insatisfaisantes.
Des augmentations d’honoraires qui apporteront 110 millions d’euros au réseau, la revalorisation des honoraires de gardes et la rémunération de nouvelles missions comme les TROD angine et cystite, énumère l’USPO qui remarque toutefois que ces revalorisations n’interviendront « au mieux qu’en 2025, voire pour certaines en 2026 ou en 2027 ».
Et maintenant ?
La FSPF, dont 82 % des présidents départementaux se sont déclarés favorables à l’avenant, appelle désormais à orienter la pression sur le ministère et sur les parlementaires afin d’obtenir auprès du premier la publication des décrets nécessaires et, auprès des seconds, l’inscription au Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 des remises commerciales accordées par les laboratoires.
L’USPO assure, quant à elle, qu’elle entend faire entendre la voix des pharmaciens d’officine pendant les législatives de la fin du mois afin de préparer des mesures positives pour la profession au PLFSS 2025.
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