Le nouveau code de déontologie validé par l'Ordre

Fruit d’un travail de concertation de plusieurs mois, le projet de code de déontologie a été validé hier par le conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Plus moderne dans son ton et davantage axée sur le patient et la coopération interprofessionnelle, cette refonte introduit par ailleurs quelques adaptations aux évolutions sociétales, notamment en matière de communication.

C’est un projet de code de déontologie condensé et remis au goût du jour qu’a entériné hier le conseil national de l’Ordre des pharmaciens. Il sera soumis à la ministre de la Santé pour une publication, après consultation du Conseil d’État, par décret qui modifiera en conséquence le code de la santé publique.

En 47 articles au lieu de 77, le projet de code de déontologie codifie les devoirs généraux des pharmaciens, leur exercice professionnel et leurs relations avec les stagiaires, les autres professionnels de santé et les autorités.

Ce découpage dénote une mutation dans l’appréhension de la profession de pharmacien depuis la première version de 1953 et celle de 1995. Le texte place la responsabilité du pharmacien au cœur de son environnement. Envers le patient tout particulièrement auquel une sous-section est désormais dédiée.

Si le pharmacien est tenu de s’impliquer dans des relations interprofessionnelles, son indépendance est rappelée à plusieurs reprises, y compris, fait nouveau, pour le pharmacien salarié. L’indépendance est également évoquée par un article afférant au conflit d’intérêts.

Ce concept apparaît au même titre que de nouveaux termes tels que la protection des données ou encore les pratiques addictives dans la sémantique de ce nouveau texte.

Cependant, loin de chambouler en profondeur l’exercice de la profession et ses droits à la communication, ce projet de code consiste avant tout à valider certaines pratiques apparues au cours des dernières années et admises de manière générale par la profession.