Michel Rioli remet son rapport à la ministre

28 propositions pour l’avenir de l’officine

Publié le 07/01/2010
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PARALLÈLEMENT à l’examen de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) par les parlementaires, les officinaux réfléchissent de leur côté aux évolutions de leur métier. Pendant cinq mois, les représentants syndicaux, ordinaux, de groupements, de l’association de pharmacie rurale ou encore des étudiants se réunissent autour d’un homme, Michel Rioli, conseiller en économie stratégie et développement des entreprises. « Rassembler autant de sensibilités différentes avec un rythme de réunions très soutenu a été une mission délicate », confiait-il récemment au « Quotidien ». Mais, au final, les résultats sont là : un rapport contenant 28 propositions a été remis fin novembre à la ministre de la Santé. Parmi elles, l’évolution du mode de rémunération vers un système mixte, alliant marge commerciale et honoraires ou indemnisation de prestations de services. Ou encore, la mise en place de rendez-vous santé à l’officine, d’entretiens pharmaceutiques et la création des sociétés holdings (SPF-PL). Pour Michel Rioli, « la profession dispose désormais d’un projet et de perspectives pour l’avenir ». Il s’agit aussi, à ses yeux, de la meilleure réponse aux attaques de Michel-Edouard Leclerc, mais aussi de celles provenant de la commission européenne ou des rapports Attali et Beigbeder.

Quoi qu’il en soit, ces propositions doivent avant tout servir de base pour ouvrir des discussions avec les pouvoirs publics. « Le rapport Rioli résulte d’une demande du ministère qui nous a fait comprendre que, avant de discuter de la mise en œuvre de la loi HPST, la profession devait d’abord se mettre d’accord », explique Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO. Ce document représente la feuille de route permettant l’application de cette loi sur le terrain.

Signé par l’ensemble des participants au groupe de travail, y compris par la FSPF malgré quelques réserves, le rapport Rioli est aujourd’hui entre les mains de la ministre de la Santé. La profession espère maintenant que ce rapport ne restera pas perdu au fond d’un placard. À suivre.

C. M.

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2714