Jérôme Parésys-Barbier

Président de la section D de l’Ordre national des pharmaciens

Publié le 18/03/2013
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JEROME PARESYS BARBIER...

JEROME PARESYS BARBIER...
Crédit photo : S TOUBON

LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quelles sont les inquiétudes des adjoints par rapport au marché de l’emploi ?

JÉRÔME PARÉSYS-BARBIER.- Dans les courriers que nous recevons à l’Ordre, les adjoints sont inquiets de savoir quel impact auront les nouvelles évolutions de la profession. La loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) date de bientôt quatre ans, et pourtant on n’en voit toujours pas concrètement les effets. Cela paraît long. Il faut cependant leur dire de tenir bon et de ne pas se décourager alors que nous touchons au but. Le pire serait qu’ils se démotivent et qu’ils se réorientent maintenant, alors que nous avons besoin de pharmaciens.

Les nouvelles missions permettront-elles selon vous de redynamiser ce marché ?

On peut en effet souhaiter que cela crée des embauches. Dans tous les cas, pour mener les entretiens, il faudra une présence pharmaceutique, puisqu’ils devront être réalisés par un titulaire ou un adjoint. Pour le moment, les conditions économiques ne sont pas encore réunies pour déclencher ces recrutements, mais cela devrait venir d’ici à la fin 2013, voire début 2014. De même, un adjoint peut être recruté pour s’occuper par délégation du site Internet d’une officine si elle réalise de la vente en ligne. Il faudra bien une personne pour gérer les commandes au quotidien. Enfin, il y aurait beaucoup de choses à faire du côté des personnes âgées, ce qui peut également offrir des débouchés aux adjoints : délivrance à domicile, travail auprès des maisons de retraite. Mais, pour cela, il faudrait que le décret sur la préparation des doses à administrer (PDA) paraisse enfin, entre autres, et qu’une rémunération soit dédiée à cette activité.

Quels conseils donneriez-vous aux adjoints qui peinent à trouver un emploi ?

Dans certains endroits, on manque de personnel et les titulaires peinent à recruter. Il y a donc un problème de mobilité, qui n’est cependant pas toujours facile à résoudre. Je conseillerai aux adjoints de se former afin de se spécialiser avant le lancement effectif des nouvelles missions : entretiens pharmaceutiques, éducation thérapeutique, etc. Les possibilités sont variées. On est tout proches de l’application de la loi HPST, il faut s’accrocher.

PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE-GAËLLE MOULUN

Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2991