Pour Céline Khiyati-Ducailloux, 33 ans, 2019 sera l’année du grand bouleversement. Diplômée de la faculté de Limoges, elle présidait jusque-là aux destinées de son officine de la rue Georges Dumas, sous l’enseigne de « La Pharmacie de la Mairie », un peu à l’étroit dans ses 60 m2. Dynamique et la tête pleine de projets, elle s’y était installée en janvier 2013, sur une surface certes restreinte, mais bien connue des patients du centre-ville, à leur service depuis plus de trois décennies. Quatre salariés, 800 000 euros de chiffre d’affaires, une activité soutenue, mais une impossibilité de s’agrandir, et donc un frein à toute expansion.
C’est pourquoi l’idée, lancée il y a trois ans, de la création d’une Maison médicale à quelques dizaines de mètres de là, a immédiatement séduit la jeune pharmacienne, qui a décidé de s’y impliquer. La fermeture de la quincaillerie Coquillaud - une boutique vieille de 53 ans, institution très connue des Limougeauds – dégageait un grand espace, offrant de multiples possibilités, avec un magasin principal, des réserves et des annexes. De quoi y implanter une nouvelle officine sur 140 m2 (dans le magasin) proche des cabinets (dans les dépendances) pouvant recevoir une douzaine de professionnels de santé.
« Nous aurions de toute façon chercher à déménager, confie Céline Khiyati. Nous manquions d’espace confidentiel pour recevoir les patients, pour traiter les vaccins, développer notre para, la vente de produits naturels et autres prestations. Cette Maison médicale fut une opportunité, d’autant plus que le projet était solide, réunissant un nombre de professionnels conséquent pouvant travailler ensemble. »
Au total une douzaine de praticiens, entre généralistes, kinés, infirmiers, ostéo, etc. issus de sept métiers différents. Avec un parking privé de vingt places et des locaux refaits à neuf, le tout géré par une SCI qui laisse chacun indépendant, tout en permettant l’exercice commun. Pour l’officine, un simple transfert a été demandé aux autorités de tutelle, sans soulever d’opposition concurrentielle ou administrative, en regard de la distance parcourue.
Ateliers et multiservices
« Il est évident que nous allons bénéficier des prescriptions délivrées par les uns et les autres, reconnaît la pharmacienne, mais nous constatons également la fidélité de nos précédents clients. Il est vrai qu’ils n’ont guère que quelques pas supplémentaires à parcourir pour nous retrouver. Nous avons un objectif, atteindre les 1,5 million d’euros de chiffre d’affaires annuel, pour équilibrer notre budget, entre investissements et emprunts. »
Sur ce point précis, elle ne souhaite pas dévoiler ses chiffres, qui sont, en regard du résultat, évidemment conséquents. La surface de vente de l’ancienne quincaillerie a été intégralement revisitée, rénovée, adaptée, mise aux normes, etc.. On y remarque plusieurs cellules (santé, sport, para, etc.), des espaces lumineux, des couleurs pastel, desservis par des effectifs plus étoffés (un préparateur et un stagiaire ont rejoint l’ancienne équipe). Les plantes et les médecines naturelles sont en vedette, avec leurs dérivés, allopathie, aromathérapie, cette dernière étant le thème d’ateliers organisés mensuellement par Céline, qui recense déjà une quinzaine d’inscrits pour sa première séance.
« Nous avons maintenant la place de le faire, se réjouit-elle, et nous avons pu étendre notre gamme de produits comme de services. Du jour au lendemain, nous passons dans un vaste espace propice à nos ambitions. Et la synergie médicale qui nous entoure, les médecins et praticiens qui nous côtoient, apportent un moteur à notre développement. »
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