LUC FIALLETOUT.- Le Conseil de l’Ordre a indiqué que près de 50 % des SEL comportent des associés investisseurs. C’est un chiffre extrêmement important. En revanche, il semble y avoir relativement peu de SELAS avec une majorité du capital aux mains des investisseurs.
La taxation accrue des dividendes et des cessions de parts décidée par la loi de finances pour 2013 aura-t-elle un impact sur les acquisitions de parts sociales par les pharmaciens ?
Cela va surtout accroître le fossé qui existe entre la situation d’un pharmacien qui achète des parts avec un emprunt, et celle du pharmacien qui aura l’opportunité de créer une SPFPL pour effectuer cet investissement. L’écart entre les deux situations était déjà important, mais il est en train de devenir considérable. Aujourd’hui, prélever d’abord du résultat sous forme de rémunération ou de dividendes, puis payer de l’impôt et des charges sociales, et, enfin, avec le reliquat, rembourser le crédit, est très difficile. Cet état de fait ne rend que plus d’actualité encore l’évolution vers les SPFPL.
Est-on arrivé ou non, selon vous, à un point haut dans le nombre d’acquisitions d’officines en SEL ?
Non, je ne crois pas. Le nombre d’acquisitions de parts de SEL devrait continuer de s’accentuer dans les mois à venir. Il y a certes, cette année, une hausse sensible des prélèvements fiscaux et sociaux pour les pharmaciens en SEL, mais aussi pour ceux qui sont en nom propre et à l’impôt sur le revenu. Ces pharmaciens-là risquent d’avoir de plus en plus de mal à rembourser l’emprunt souscrit pour acquérir une officine. Or le fait d’être ultérieurement davantage taxé, lorsqu’on exerce en SEL à l’IS et que l’on a fini de rembourser son emprunt, ne retire pas les avantages d’une acquisition de pharmacie par le biais une structure à l’IS. Je pense que, globalement, le marché va donc substituer de plus en plus de ventes de parts aux ventes de fonds.
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