« NOUS AVONS DEMANDÉ au ministère de la Santé de se positionner sur le niveau du diplôme de préparateur. Les services du ministère préfèrent un BTS là où nous voulons un diplôme d’État qui dépendrait du ministère de la Santé, et non du ministère de l’Enseignement supérieur », relate Jean-Marie Fonteneau, président de la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNEFP) de la pharmacie d’officine. Ce désaccord de base n’empêche pas les sous-commissions de travailler sur le sujet, mais le président regrette l’absence des services du ministère lors des réunions de travail. « Un courrier adressé au ministère de la Santé est à ce jour toujours sans réponse. Du coup, la 20e CPC (Commission professionnelle consultative – secteurs sanitaire et social et médico-social) a suspendu ses travaux en communication. »
Le diplôme d’État défendu par la CPNEFP pharmacie d’officine demanderait une formation sur trois années, de 1 500 heures. L’objectif : renforcer la pharmacologie appliquée et introduire des matières telles qu’une langue vivante, l’informatique professionnelle, la communication, les techniques de vente et de conseil en médication familiale.
Niveau de responsabilité.
« Certaines pharmacies ne fonctionnent pas avec pléthore de pharmaciens, mais avec davantage de préparateurs. Il est nécessaire de renforcer ce diplôme en augmentant l’étude des pathologies et de la pharmacologie. Nous pensons aussi inclure des notions d’homéopathie, d’aromathérapie, de phytothérapie, de maintien à domicile (MAD), pour sensibiliser les préparateurs à ces sujets, la formation continue étant parfaite pour compléter et se spécialiser », souligne Philippe Denry, vice-président de la CPNEFP pharmacie d’officine.
Le danger dans l’évolution du diplôme lié aux tâches demandées aux préparateurs est de créer de la confusion entre ces derniers et les pharmaciens. Mais la Commission n’est pas inquiète, soulignant d’abord la différence de niveau en termes de responsabilité. « Je vois bien le préparateur s’investir dans le MAD et la dispensation à domicile. Cette solution me semble plus adaptée que ce qu’on entend actuellement, à savoir la livraison par la Poste où le patient se trouve dans l’obligation de contacter une plateforme téléphonique pour se faire expliquer le traitement par une infirmière », ajoute Philippe Denry.
Par ailleurs, la CPNEFP Pharmacie d’officine se félicite du succès du CQP (Certificat de qualification professionnelle) dermocosmétique pharmaceutique. Ce dispositif est accessible aux pharmaciens et préparateurs. « Le CQP répond à un besoin non couvert par un autre diplôme destiné à un exercice professionnel. Il certifie les compétences acquises par les salariés par expérience ou formation puisqu’il va être ouvert à la VAE (validation des acquis de l’expérience) », précise Michel Le Direach, secrétaire de la CPNEFP Pharmacie d’officine. En 2009-2010, année du lancement de ce CQP, 69 candidats ont obtenu le certificat et 7 n’ont pas obtenu toutes les unités de valeur pour l’obtention du diplôme mais peuvent conserver ces unités pendant cinq ans, le temps de valider les manquantes. Un seul candidat a été ajourné. Pour l’année 2010-2011, le succès est clairement au rendez-vous avec 307 inscrits contre 77 l’année précédente. « Nous envisageons un CQP cosmétique ouvert à tous, pas seulement aux préparateurs et pharmaciens, ainsi qu’un CQP dédié au MAD. »
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