Le Quotidien du pharmacien.- La création de ce certificat de qualification professionnelle (CQP) et de la prime associée est l'aboutissement d'années de travail et de négociations. Est-ce une conséquence de la hausse des responsabilités des pharmaciens ?
Olivier Clarhaut.- Nous observons ces dernières années une hausse des responsabilités des officinaux, qui se répercute chez les pharmaciens adjoints et les préparateurs. Qu’elles prennent la forme des nouvelles missions attribuées à l’officine ou des plus traditionnelles, elles entraînent la nécessité de la montée en compétences et en qualification du personnel de l'officine. Ce CQP « Délivrance du matériel médical en officine » va aider les préparateurs et les adjoints à se former sur une activité à fort enjeu. En parallèle, ceci répond à la volonté du secteur de garder le marché du matériel médical à l’officine, pour contrer les offensives d’autres circuits de distribution. Enfin, il y a une très forte attente des patients envers les pharmaciens et leurs équipes.
Outre la possession du CQP, quelles sont les conditions d'obtention de la prime ?
Il est précisé que la prime est versée si l'activité de dispensation du matériel médical est effectuée « de manière régulière » par le préparateur ou le pharmacien adjoint. La formulation est volontairement large afin d'éviter que l'activité ne soit tracée quantitativement, avec une incitation à « faire du chiffre » pour en bénéficier. L'appréciation peut sembler subjective mais il n’en est rien. En effet, dans la conjoncture actuelle de pénurie de personnel qualifié et de baisse d’attractivité des métiers officinaux, les employeurs ont tout intérêt à reconnaître les compétences développées et mises en pratique par les salariés. Un refus de versement de la prime liée au CQP DMMO (par ailleurs assez modique) ne va pas dans le sens de la fidélisation des équipes. À l'heure où les titulaires ont du mal à recruter, personne ne peut se permettre de jouer à ce genre de jeu malvenu.
Encouragez vous les adjoints en pharmacie à suivre cette formation ?
Oui ! Pour eux, c'est une manière d’acquérir de nouvelles compétences et de s’épanouir davantage dans leur métier, car c'est également un moteur de développement professionnel. En effet, se limiter à son parcours routinier amène un sentiment d’usure et il est important de rester curieux et attentif à toute possibilité de progression. Pour y arriver, il faut se tenir au courant du droit du travail officinal et de l’évolution de la convention collective. Se syndiquer est la meilleure façon d’en être informé !
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