Question/réponse

Lundi de Pentecôte, jour férié ou travaillé ?

Par
Publié le 26/05/2020
Article réservé aux abonnés
Comme tous les ans, la question de travailler ou non le lundi de Pentecôte se pose. Même si dans beaucoup d’entreprises la journée de solidarité est effectuée à cette date, le lundi de Pentecôte reste un jour férié. Ce que vous devez savoir.

Est-ce que le lundi de Pentecôte peut être travaillé ?

Le lundi de Pentecôte, qui tombe cette année le 1er juin, fait partie des 11 jours fériés légaux. Mais jour férié ne signifie pas forcément jour chômé. Toutes les entreprises restent libres de fonctionner et notamment décider que la journée de solidarité sera effectuée le lundi de Pentecôte. Les salariés amenés à travailler, au titre de la solidarité avec les personnes âgées ou handicapées, ne perçoivent ni supplément de salaire, ni repos compensateur. Mieux vaut quand même faire apparaître clairement la journée de solidarité sur les bulletins de salaire, c’est la preuve que celle-ci a bien été accomplie.

Combien d’heures doivent être effectuées ?

Pour les salariés à temps plein, la journée de solidarité correspond à 7 heures de travail. À temps partiel, cette durée est calculée au prorata. Par exemple, un salarié dont le contrat mentionne « 20 heures par semaine » doit 4 heures de solidarité (20 X 7/35). Ces heures sont neutres au regard des régimes des heures complémentaires et supplémentaires.

Comment gérer les salariés multi-employeurs ?

Pour les salariés qui cumulent plusieurs postes à temps partiel, les 7 heures sont dues à chaque employeur au prorata de la durée contractuelle respective. Si, par le hasard du calendrier, le 1er juin coïncide avec un jour habituellement non travaillé par le salarié, l’employeur fixera individuellement et au cas par cas une autre date.

Et si un collaborateur ne souhaite pas venir le lundi de Pentecôte ?

Avec l’accord de l’employeur, le salarié peut poser une journée de congés payés ou sans solde. En cas d’absence du salarié sans cet accord préalable, l’employeur est autorisé à pratiquer une déduction de salaire strictement proportionnelle aux heures non effectuées. Une telle retenue ne constitue pas une sanction pécuniaire illicite en droit du travail.

Fabienne Rizos-Vignal

Source : Le Quotidien du Pharmacien