« Nous allons multiplier les interventions en fac de pharmacie pour présenter le métier de pharmacien sapeur-pompier professionnel, dès la première année d’études, explique Vivien Veyrat, président d’Alphasis* (Alliance des pharmaciens des services d’incendie et de secours). En effet, il est désormais obligatoire de suivre la filière internat pour pouvoir passer le concours. Et cela risque de réduire nos possibilités de recrutement. Aussi, notre message aux étudiants en pharmacie est clair : si vous désirez nous rejoindre, faites la filière internat ! »
La problématique du recrutement a été au cœur de l’université des médecins, pharmaciens et vétérinaires sapeurs-pompiers qui s’est déroulée à Bordeaux les 15 et 16 novembre. Cette rencontre annuelle a mobilisé les 132 participants (dont 63 pharmaciens) venus de 67 départements, pour des rencontres interprofessionnelles mêlant sessions de formation, moments d’échanges et de convivialité.
Cette université a permis aux pharmaciens (et médecins) sapeurs-pompiers de plaider devant leur hiérarchie pour le développement de leurs missions opérationnelles qui intéressent particulièrement la jeune génération : « Le pharmacien a beaucoup de compétences en matière de risque chimique ou toxicologique qui doivent lui permettre de s’investir davantage sur le terrain », souligne Vivien Veyrat.
Recherches et prévention
L’apport de jeunes aspirants pharmaciens ou médecins est aussi essentiel pour mener des études scientifiques sur les activités de secours, encore trop rares en France. Pour preuve, les congressistes ont planché sur l’impact cancérigène des fumées d’incendies ; un sujet principalement documenté par des recherches américaines, pourtant indispensables pour guider les sapeurs-pompiers dans le choix de leurs modes de prévention, comme la décontamination des équipements, souvent négligée.
Enfin, les pharmaciens pompiers réunis à Bordeaux ont remis le « Prix Alphasis » à leur confrère Laurent Tempelhoff, pharmacien au service d’incendie et de secours de Guadeloupe, pour son action dans le chaos de la tempête Irma qui a ravagé l’île de Saint-Martin en 2017. Chargé de rétablir la distribution de médicaments sur l’île, il a affronté une foule de difficultés : absence de communication, y compris satellitaire, pillages des officines et des grossistes, manque de médicaments, gestion de stock d’urgence, substitutions complexes, délivrance itinérante… Une action de terrain exemplaire pour laquelle il reconnaît : « Mon expérience passée de pharmacien d’officine m’a été très précieuse. » Rappelons que l’engagement comme pharmacien volontaire chez les sapeurs-pompiers est, lui, ouvert à tous.
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