La préparation magistrale a-t-elle encore sa place à l’officine ? À cette question, posée sur le site du « Quotidien » en avril 2016 (260 répondants), 62 % des pharmaciens ont répondu par l’affirmative.
Deux tiers de la profession restent donc très attachée aux préparations, qui « sont la base de notre métier… Plutôt se mettre une balle dans la tête que de les supprimer ! », s’exclame Francis F., étudiant en santé. De plus, certaines préparations « offrent une alternative pour les patients avec un traitement lourd » et font l’objet d’un « conseil individuel très valorisant pour le pharmacien », ajoute Cécile C., pharmacien.
À l’opposé, 38 % d’internautes pensent que le préparatoire n’est plus utile en pharmacie. « La plupart des préparations n’ont plus lieu d’être en regard de ce qui existe comme spécialités », expose Christophe A., pharmacien. « Les rares fois où une préparation magistrale est justifiée, les adaptations posologiques pour enfant principalement, il y a tout intérêt que ce soit réalisé dans une officine qui garantit une traçabilité, répondant aux normes de contrôle et de sécurité, et ayant des personnes rôdées à ce genre d’exercice », ajoute Laurianne M.. De plus, « l’incertitude de la prise en charge par les organismes sociaux est réelle », observe Hervé A., pharmacien. Et leur réalisation est peu rentable, estime Ch.G. : « les préparations sont une perte de temps et sont peu rémunérées, mieux vaut donc arrêter. »
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