ALORS QUE le taux de chômage global en Italie est remonté à 13 %, et à 43,1 % chez les jeunes, à la fin du premier trimestre 2015, la FOFI, la fédération qui regroupe les Ordres régionaux des pharmaciens italiens, brosse un sombre tableau de la situation dans son secteur. Une étude qu’elle a commanditée à l’institut de recherches Censis, montre que les pharmaciens font partie des catégories frappées de plein fouet par le chômage. Notamment en ce qui concerne les moins de 45 ans, avec 23,5 % de précaires ou de chômeurs. Pour les contrats à durée indéterminée, le scénario varie selon les régions. Dans le sud et les îles de la péninsule, 51 % des diplômés en pharmacie ont un CDD contre 62,4 % dans les régions du centre et 71,1 % dans le nord du pays.
« Aujourd’hui, notre objectif est de mettre en place des ressources et des instruments pour réagir », déclare Andrea Mandella, président de la FOFI. « Actuellement, un jeune diplômé trouve difficilement un premier emploi. D’abord parce que le nombre de pharmacies est très élevé et la densité en province moins importante qu’en France. Donc moins de possibilité de recrutements. » Autre problème : le surplus de diplômés, le principe du numerus clausus ayant été introduit trop récemment et surtout sur la base de critères peu clairs pour que le nombre d’inscrits puisse diminuer rapidement. « Nous avons une véritable explosion du nombre de diplômés et l’offre ne correspond plus à la demande », explique la FOFI. Auparavant enfin, faute de trouver un emploi en officine, une partie des diplômés se reconvertissaient dans la visite médicale. « Mais avec l’arrivée sur le marché italien des génériques, les sociétés n’investissent plus dans l’information et licencient à tour de bras », constate la FOFI.
Alors que faire pour résoudre la crise de l’emploi chez les pharmaciens ? « Développer comme nous le faisons déjà les services ciblés et élargir la palette d’activités des pharmacies », répond Andrea Mandella. Puis réussir à intégrer des pharmaciens dans les structures sanitaires pour le suivi thérapeutique. « Les pharmaciens peuvent aussi intervenir dans de nombreux secteur. Le groupe Ferrero (Nutella) par exemple, a toujours préféré recruter des pharmaciens plutôt que des spécialistes de l’agroalimentaire », indique un représentant de la FOFI. La fédération a aussi créé une plateforme (www.farmalvoro.it) pour mettre en relation les demandeurs d’emploi et les opérateurs du secteur, toutes catégories confondues. Ce site permet aussi aux pharmaciens de mieux cibler leur recherche en ajoutant à leur curriculum vitae une formation post-diplôme qui leur permettra de se tourner vers des secteurs comme l’industrie cosmétique et alimentaire.
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