« LES SALARIÉS qui se sont mobilisés solidairement le 30 septembre, à leur propre initiative ou cédant parfois aux pressions de leurs employeurs, peuvent constater amèrement que la solidarité qui leur a été demandée ne fonctionne que dans un seul sens », lâche Olivier Clarhaut, secrétaire fédéral de FO Pharmacie pour l’officine. En effet, deux jours après la grève, la commission paritaire nationale de la pharmacie d’officine s’est réunie. Le ministère du Travail a inscrit la question des salaires à l’ordre du jour, après avoir constaté « l’échec de la négociation salariale 2014 et le rattrapage du salaire des quatre premiers coefficients de la grille par le SMIC ». Mais les chambres patronales sont restées sur leur proposition d’avril dernier : une hausse du point de 0,9 % applicable au 1er octobre 2014, soit 0,225 % sur l’année complète. « Les organisations syndicales de salariés ont unanimement refusé de signer un tel accord, connaissant les risques d’hypothéquer lourdement la négociation salariale de janvier 2015 », indique Olivier Clarhaut. Il ne décolère pas en soulignant que, « après la grève des pharmacies, en protestation légitime contre le projet de déréglementation de la pharmacie, les chambres patronales choisissent d’oublier leurs collaborateurs ». FO Pharmacie appelle les salariés à « prendre conscience de la nécessité d’engager un rapport de force pour les prochaines négociations ».
Négociation sur les salaires
La colère de FO Pharmacie
Publié le 13/10/2014
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3122
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