Le quotidien du pharmacien. Quelles sont les règles de la convention collective concernant les congés ?
Guillaume d’Annoville. Du côté des salariés, il n’existe aucune règle particulière dans la convention collective concernant les demandes de congés : ni formulaire écrit à fournir au titulaire, ni date limite pour déposer ses vacances. En revanche, du côté de l’employeur, il existe une obligation légale d’afficher ou d’informer individuellement par écrit les salariés sur la période durant laquelle ils doivent prendre leur congé principal, et ceci 2 mois avant l’ouverture de la période. Mais cette obligation purement formelle est peu respectée, étant donné que les salariés comme les titulaires savent que la période en question s’étend du 1er mai au 31 octobre, comme dans la majorité des entreprises. En général, tout se fait par oral, avec beaucoup de souplesse et de concertation.
Autre règle que doit respecter l’employeur : lorsque le titulaire veut imposer des congés à un salarié, il doit respecter un délai de prévenance d’un mois pour avertir ce salarié qu’il doit partir en congé. Mais ce cas de figure, très rare, ne peut se concevoir qu’en cas de conflit.
Par ailleurs, le titulaire peut refuser les congés posés par un salarié, mais doit l’en informer au moins un mois avant.
Enfin, il existe un texte en cas de rappel d’un salarié durant ses congés, par exemple pour remplacer une personne en urgence. Dans ce cas, la convention prévoit 2 jours supplémentaires de congés et les frais de retour anticipé sont à la charge de l’employeur. Mais si cette situation est prévue par la convention collective, il s’agit d’un cas extrême que je n’ai jamais observé.
Comment s’organisent les congés du titulaire : les pharmaciens ferment-ils leur pharmacie, embauchent-ils remplaçant en intérim ? Ou se font-ils remplacer par un de leurs adjoints ?
Les petites officines préfèrent souvent fermer quelques semaines au mois d’août, afin d’éviter le remplacement du titulaire. Il peut être en effet assez compliqué pour un adjoint de faire les heures d’ouverture et de fermeture de l’officine, à moins que les horaires ne soient réduits en période estivale. Dans les plus grandes pharmacies, c’est habituellement un co-titulaire ou un adjoint qui remplace le titulaire en vacances. En revanche, prendre un pharmacien remplaçant par intérim est rare, d’autant plus que cette option est onéreuse. Les titulaires y ont plutôt recours en cas de congé maladie d’un adjoint.
L’adjoint a-t-il droit à une indemnité lorsqu’il remplace le titulaire ?
Oui, mais seulement à partir du quinzième jour calendaire d’absence du titulaire. De plus, cette indemnité n’est pas très élevée, de l’ordre de 20 euros par jour (5 points* par jour de remplacement). Si le congé du titulaire est inférieur à 15 jours, l’adjoint ne touchera pas cette indemnité de remplacement, mais il pourra bénéficier d’un complément de salaire s’il effectue des heures supplémentaires.
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