Santé au travail

Gare aux effets secondaires de l’open space

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Publié le 31/03/2014

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LE TRAVAIL c’est la santé… Mais pas dans n’importe quelles conditions. C’est ce qu’ont voulu démontrer des chercheurs de l’université de Stockholm en portant leur regard sur l’environnement de travail et ses conséquences sur la santé. Bureau individuel ou open space ? Là était la question. En comparant les déclarations de maladies de 2 403 salariés âgés de 18 à 59 ans, ils sont arrivés à la conclusion suivante : les employés travaillant dans un bureau individuel déclarent 62 % de jours d’absence en moins que ceux « condamnés » à l’open space. Mais l’observation des scientifiques suédois ne s’arrête pas là puisqu’ils constatent que dans les open space, outre le risque accru de transmission d’infections, le bruit et le stress sont aussi plus importants que dans les espaces de travail individualisés. Enfin, les entreprises qui ont fait le choix des espaces ouverts devraient aussi considérer les dégâts d’une certaine forme de « présentéisme » par laquelle les salariés, même malades, s’obligent à venir travailler car la dynamique de groupe a tendance à limiter les absences en exerçant un certain contrôle social. Des conclusions qui s’appliquent également à l’officine. L’espace de travail y est pas, ou peu, cloisonné, plusieurs employés s’y côtoient, s’y frôlent, en un mot, y cohabitent. De là à dire que ce contexte favorise la circulation et l’échange des bactéries et autres virus, il n’y a pas loin. D’autant que, grâce à une clientèle plutôt plus contaminée que celle des autres commerces, l’écologie microbienne des officines est particulièrement riche… Pharmacien, un métier à risque ? Sans doute. Quoi qu’il en soit, et sans vouloir semer la zizanie entre adjoints et titulaires, je rappellerais juste que seule l’une de ces deux catégories de diplômés dispose à l’officine d’un bureau individuel…

DIDIER DOUKHAN