D’APRÈS un baromètre Sociovision, 20 % des salariés ont une maladie chronique, 31 % d’entre eux souffrent de troubles du sommeil, 34 % de ceux de plus de 50 ans ont des déficits visuels et 29 % des déficits auditifs. Par ailleurs, le stress et les troubles musculo-squelettiques, liés aux conditions de travail, touchent un nombre croissant de salariés.
Dans ce contexte, les employeurs s’intéressent de plus en plus à la prévention dans leur entreprise. « L’employeur a une obligation de résultat en matière de protection de la santé et de la sécurité des salariés de son entreprise, rappelle le Dr Marcel Garnier, président du cabinet de conseil Network santé +. Actuellement, on ne parle plus de médecine du travail mais de santé au travail, ajoute-t-il. Il ne s’agit plus seulement de faire passer une visite d’aptitude au salarié, mais aussi de s’intéresser à son environnement. » On voit ainsi apparaître en entreprise des programmes de dépistage du tabagisme, des conseils en nutrition, en hygiène de vie et en exercice physique, mais aussi des mesures d’accompagnement aux pathologies chroniques, ainsi qu’une surveillance des déficits auditifs et visuels.
Soulignant que, « dans les cinq ans, 50 % des médecins du travail vont disparaître », le Dr Garnier juge que les officinaux ont un vrai rôle à jouer en entreprise, dans un contexte pluridisciplinaire. « L’entreprise devient un territoire de santé où des actions collectives peuvent être menées dans le cadre de la formation, de l’information, du conseil et de l’orientation à valeur ajoutée dans le système de soins », développe-t-il.
Parmi les services qui pourraient être proposés aux entreprises par les pharmaciens, il cite notamment le dépistage du tabac, le suivi vaccinal, le suivi de l’observance, les conseils en matière de diététique, ou encore un contrôle du poids, de la tension artérielle et du cholestérol. « Il y a un nouveau champ d’action pour les officinaux », estime-t-il.
Un avis partagé par Lucien Bennatan, président du groupe PHR, qui encourage ses adhérents à devenir des « pharmaciens référents » pour les PME locales. Le groupement leur propose même un accompagnement pour démarcher les entreprises. Ce mode d’exercice original pourrait ainsi devenir un nouveau relais de croissance pour les pharmacies PHR en 2013.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin