PHŒNIX PHARMA GROUP a réalisé un chiffre d’affaires net de 15,8 milliards d’euros en 2012*, soit 2,7 % de moins qu’en 2011. En France, il s’élève à 1,5 milliard d’euros**, un chiffre en régression de 0,5 %. En revanche, sa marge brute est en augmentation. Elle a atteint 1,5 milliard d’euros, soit +3,7 % par rapport à 2011, dont 94 millions d’euros en France, soit 2 % de plus qu’en 2011. La dette nette du groupe se stabilise un peu en dessous de ses fonds propres, qui atteignent 2 milliards d’euros. « En 2011, notre priorité était le retour à la rentabilité, rappelle Laurent Cuiry, président de Phœnix pharma. En 2013, elle reste notre priorité numéro un, dans un environnement économique assez tendu. Nous sommes sur la bonne trajectoire et même un peu en avance sur nos objectifs. » Il se félicite d’une « situation financièrement assainie avec des résultats en amélioration ». Il pointe cependant les difficultés du marché, avec la réforme des marges des grossistes en janvier 2012 et la mise en place du dispositif tiers payant contre génériques, qui ont fragilisé l’économie du secteur. « Depuis juin 2012, le poids des génériques dans le marché a augmenté jusqu’à atteindre 20 %. » Il estime que ces mesures ont fait perdre 83 millions d’euros aux répartiteurs, au lieu des 60 millions d’euros initialement prévus du fait de la réforme de la marge. De plus, il chiffre à 56 millions d’euros la perte de marge due aux mesures de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) 2013. « Nos sociétés ont perdu environ deux mois de marge brute, ce qui a un impact sur notre organisation interne, mais aussi sur les relations avec nos clients », prévient Laurent Cuiry. En réponse à ces difficultés, Phœnix pharma a, par exemple, mis en place une segmentation de ses clients en quatre groupes, en fonction de la part de leurs achats réalisés auprès de lui. Les clients « premium », qui effectuent plus de 50 % de leurs commandes chez Phœnix, bénéficient de services supplémentaires.
Université Phœnix.
En parallèle, Phœnix investit 7 % de sa marge brute afin de réorganiser et d’améliorer sa logistique. Il va ainsi ouvrir en 2013 un « magasin de transfert » national, dont l’objectif est de travailler avec les cinq plus gros génériqueurs et de gérer plus simplement les référencements et les commandes. Un nouveau site régional va également voir le jour à Toulouse, le 2 avril, afin de répondre à la demande dans cette région.
Le groupe mise aussi sur les compétences et souligne que, comme en 2011, plus de 30 % des salariés ont suivi des formations en 2012. Un partenariat a été conclu avec l’IESEG school of management, une école supérieure de commerce lilloise. Et en septembre 2013, Phœnix prévoit d’ouvrir sa propre université, dont les premiers bénéficiaires seront les adhérents de son groupement Plus pharmacie et les clients du grossiste. Des formations seront proposées aux titulaires et aux adjoints sur le métier de l’officine, la vente, les conseils associés, le marché, etc.
Concernant son activité de dépositaire, avec sa filiale Ivrylab, le groupe a investi 20 % de marge brute afin de mettre en place une chambre froide, un contrôle pondéral, et d’améliorer le système d’information, la téléphonie et l’ergonomie des sites. Cela lui a permis de gagner de nouveaux clients, tels que des groupements pharmaceutiques ou encore la centrale de référencement et conseil santé (CACIC) qui regroupe 1 050 EHPAD adhérents, ainsi que des cliniques, hôpitaux et centres de santé médicalisés.
Objecti 1 000 adhérents pour Plus Pharmacie.
Enfin, le groupement Plus Pharmacie, troisième pilier de l’activité de Phœnix pharma France, compte 770 adhérents, dont 547 enseignes : 460 Pharmavie et 87 FamilyPrix. « Notre objectif est d’atteindre 1 000 adhérents d’ici à deux ou trois ans », explique son président, Philippe Besnard. Le groupement souhaite développer ses marques de distributeur, B.Concept et Pharmaprix, ainsi que sa gamme de génériques Isomed, qui comprend 48 DCI pour 138 présentations. En 2013, 43 nouveautés vont être lancées, dont une gamme d’aromathérapie en mars. Par ailleurs, le groupement va accompagner ses adhérents sur le secteur du e-commerce. Un site enseigne va être proposé en 2013, avec la possibilité de basculer sur un site de commerce en ligne. « L’objectif est de faire tourner le stock de la pharmacie », note Philippe Besnard.
Enfin, une nouvelle version du site de Phœnix sera lancée début avril, avec une base documentaire complète sur les produits et une possibilité de consulter et archiver en ligne les documents commerciaux.
**Chiffres clés au 31 janvier 2013.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
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