À l’heure où le PLFSS pour 2016 prévoit de nouveaux efforts sur le médicament en ville, une étude publiée par IMS Health estime qu’il serait possible d’économiser près de 300 millions d’euros chaque année, grâce à une meilleure maîtrise des prescriptions hospitalières délivrées en ville. Mais aussi en incitant les médecins hospitaliers à prescrire dans le répertoire des génériques au même niveau que les médecins libéraux.
Les prescriptions aux malades sortant de l’hôpital, ou venant en consultations externes, représentent 10 % des dispensations en ville et sont en croissance soutenue (+3,4 % à fin 2014), selon IMS Health. En valeur, elles représentent 6,4 milliards d’euros par an et 25 % des dépenses de médicaments en ville (en prix public), avec une croissance de 4,1 % à fin 2014.
L’étude montre un glissement progressif de la prise en charge des patients de la ville vers l’hôpital, y compris pour des pathologies sans gravité. Ce transfert d’activité « confère à l’hôpital un rôle qui n’est pas le sien, celui d’assurer une part croissante des soins primaires », souligne IMS Health.
Ce phénomène peut s’expliquer par un allongement des délais de rendez-vous chez les médecins spécialistes, le passage en ville de médicaments réservés auparavant aux hôpitaux mais dont la prescription reste très liée aux médecins hospitaliers, ou encore la quasi-gratuité des consultations par rapport au secteur libéral.
L’étude observe d’ailleurs que les ordonnances contiennent souvent des médicaments habituellement prescrits en médecine générale, comme les analgésiques, les antiulcéreux, les antidépresseurs, les tranquillisants, les antiseptiques ou les désinfectants. Mais elle relève surtout que les médecins hospitaliers ont moins tendance à prescrire des spécialités qui pourraient être substituées en pharmacie. Fort de ce constat, IMS Health a modélisé l’impact d’un alignement des pratiques hospitalières et libérales.
Résultat, 294 millions d’euros pourraient être économisés chaque année, en se basant sur l’ensemble des prescriptions hospitalières délivrées par les officines de ville en 2014. Près de 90 % de ces économies pourraient être réalisées autour de cinq classes thérapeutiques : les immunosuppresseurs, les antihormones et apparentés, les antiviraux hépatiques, les antipsychotiques et les antirétroviraux du VIH.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin