Inscrite dans la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), la préparation des doses à administrer (PDA) n’a toujours pas fait l’objet d’un décret d’application, bien qu’expérimentée dans plusieurs régions. Pour autant, l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) n’a pas abandonné cette mission susceptible d’engendrer 42,5 millions d’économies en limitant les excédents de dispensation dans les EHPAD*.
Souhaitant accélérer sa concrétisation, le syndicat a présenté un livre blanc sur la PDA en présence de quatre parlementaires, membres de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, dont Jean-Pierre Barbier, pharmacien et député de l’Isère.
Outre un état des lieux de la PDA et de ses multiples effets bénéfiques, ce livre blanc livre des recommandations autour de quatre axes : sécuriser l’administration du médicament grâce à la création de protocoles et d’éléments de mesure opposables, réunir les fonctions de dispensateur et d’organisateur du circuit du médicament en EHPAD auprès d’un seul pharmacien référent, rétribuer celui-ci pour son rôle (1 euro par patient et par jour) et, enfin, lui proposer une formation.
« Afin de pouvoir mener à bien cette mission et utiliser l’équipement adéquat, le pharmacien doit être également autorisé à utiliser des locaux délocalisés à l’instar de ses confrères européens », réclame Jean-Luc Fournival, président de l’UNPF. Par ailleurs, il demande à ce que l’amortissement à 140 % des biens d’équipements industriels puisse être applicable aux achats de robots et de salles blanches.
Moyennant ces différentes mesures, l’UNPF promet une mission d’excellence remplie par des pharmaciens d’officines, y compris ceux exerçant en zone rurale. Selon Jean-Luc Fournival, le développement de la PDA ne permettrait pas seulement de réduire le taux d’erreurs dans la dispensation des médicaments en EHPAD de 15 % à 0,2 %, il générerait aussi la création de 70 000 emplois sur l’ensemble du territoire français.
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