Stratégies des groupements

Leadersanté mise sur la génération montante

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Publié le 26/10/2017

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Dix ans après le lancement de leur enseigne, les fondateurs de Leadersanté n’ont pas oublié les embûches de l’installation et renforcent leur dispositif en faveur des jeunes diplômés. Une stratégie qui profitera, in fine, à leurs adhérents qui souhaiteront céder leur fonds.

2016 avait vu naître le « booster d’apport », un dispositif innovant qui consiste à abonder au capital initial du jeune diplômé afin de le doubler. En dix mois, sept candidats ont pu profiter de cet outil à l’installation.

2017 sera l’année de trois dispositifs supplémentaires destinés à promouvoir l’installation auprès des jeunes. Pour ceux d’entre eux qui ne disposent pas des moyens financiers nécessaires, mais du talent et des compétences requis, Samuel Tordjman et Alexis Berreby, cofondateurs de l’enseigne ont imaginé un soutien supplémentaire, l’« Apport universel ».

Trois jeunes pharmaciens en ont, à ce jour, déjà bénéficié. En pratique, il s’agit d’une somme forfaitaire de 25 000 euros accordée par Leadersanté en complément de l’apport initial du candidat. Ce montant total constituera le socle de base qui sera doublé grâce au dispositif « booster d'installation ». L’objectif est ainsi de permettre au jeune pharmacien investisseur de se présenter devant le banquier avec un apport personnel plus important. « Les banques nationales, du reste, ont validé le montage financier et considèrent effectivement ce prêt participatif comme apport personnel du futur titulaire », déclare Alexis Berreby, précisant que le taux de croissance de 6,2 % du chiffre d’affaires du réseau constitue la meilleure des cautions.

Ainsi avec un apport initial de 35 000 euros, tout jeune titulaire dont le profil répond aux exigences de l’enseigne pourra prétendre, grâce à ce dispositif, à l’achat d’une officine de 1,3 à 1,5 million d’euros. En retour, il devra s’engager, comme tout autre adhérent, pour sept ans dans le réseau Leadersanté. « L’Apport universel est un outil intéressant pour débloquer l’installation d’un jeune. C’est également un outil qui s’intègre à notre stratégie d’extension et qui nous permet de rester au plus près des préoccupations du terrain », conclut Samuel Tordjmann, cofondateur de Leadersanté. « L'Apport Universel fait passer les jeunes dans une autre dimension en abaissant le ticket d'entrée », résume-t-il.

Coup de jeune

Les dirigeants de l’enseigne expriment également leur volonté d’aider leurs adhérents actuels à transmettre leur officine dans de meilleures conditions. Pour mettre en contact titulaires adhérents, acteurs du marché (grossistes, transactionnaires, cabinets comptables) et candidats à l’installation, Leadersanté a conçu un autre dispositif.

Deux fois par an, un « speed dating de la pharmacie » est organisé par le groupement. Il permet aux jeunes désireux de s’installer en un temps record de 7 minutes de rencontrer des titulaires du réseau souhaitant investir. Enfin, le groupement qui a rajeuni en un an sa moyenne d’âge de trois ans à 35 ans, complète l’ensemble de ces initiatives par un outil inédit développé en coopération avec le cabinet Opale Conseil. « Assessment Leadersanté » évalue par des questionnaires en ligne ou en présentiel les capacités d’un jeune pharmacien, futur pharmacien associé.

Ce dernier est testé sur cinq compétences clé de sa future fonction : le sens du client, la réflexion stratégique, le côté entrepreneurial, les compétences managériales, ainsi que les connaissances scientifiques et réglementaires en officine. « À partir d'un taux de bonnes réponses de 70 % on peut dire qu'il s'agit d'un blanc-seing à l’installation », affirme Alexis Berreby. Du reste, il conseille, de manière générale, à tout titulaire de n’embaucher que des adjoints souhaitant s’installer à moyen terme. Car les cofondateurs de Leadersanté, soucieux de l'indépendance du pharmacien et de la préservation du diplôme, ne cachent pas leur intention de convaincre, grâce à leur stratégie, les jeunes diplômés qui pourraient être tentés par des groupements concurrents. Et détenus par des fonds d’investissement.

Marie Bonte