LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Peut-on encore acquérir une petite officine aujourd’hui et dans quelles conditions ?
MICHEL WATRELOS.- Même si beaucoup pensent qu’il vaut mieux aujourd’hui acheter une grosse officine, l’acquisition d’une petite officine est toujours possible. Mais attention : la marge est réalisée sur un chiffre d’affaires plus faible et les frais généraux en pourcentage du chiffre d’affaires sont plus élevés.
Toutefois, avec un petit chiffre d’affaires, le titulaire peut se passer d’un pharmacien adjoint. Inversement, si le titulaire a besoin d’un adjoint, il aura souvent du mal à le rentabiliser.
Quels sont les critères à prendre en compte pour apprécier l’opportunité de cette acquisition ?
Le principal critère à retenir est celui de la rentabilité par personne. Il faut que chaque personne à temps plein au comptoir fasse au moins 330 000 euros de chiffre d’affaires, sur la base de 46 à 50 heures de travail par semaine. Pour une officine réalisant 660 000 euros de chiffre d’affaires, par exemple, il ne doit donc y avoir que deux personnes, le titulaire et souvent une préparatrice.
Quel est l’avenir des petites officines selon vous ?
De nombreuses acquisitions de petites pharmacies sont réalisées, actuellement, en vue d’un transfert ou d’un regroupement. En revanche, vivre des revenus d’une petite officine est sans doute plus difficile. Ce peut être une opportunité pour les pharmaciens qui manquent de fonds propres, à condition d’accepter une rémunération modeste.
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