LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Est-il « rentable », aujourd’hui, d’acquérir une officine individuelle à faible chiffre d’affaires ?
MICHEL WATRELOS.- En pourcentage du chiffre d’affaires, la rentabilité d’une petite officine individuelle n’est pas forcément moins bonne que celle d’une grande officine en association. Simplement, elle porte sur un chiffre d’affaires moins élevé, et elle est donc moins importante en volume. En outre, il peut être intéressant de démarrer en exploitation individuelle pour effectuer un peu plus tard une opération financière comme une vente à soi-même, c’est-à-dire une vente du fonds à une SELURL que l’on va créer pour l’occasion.
Quand on est le seul titulaire, vaut-il mieux être en nom propre, en EURL ou en SELURL ?
Il est en général préférable d’être en EURL ou en SELURL, dans la mesure où ces structures juridiques limitent la responsabilité commerciale du titulaire au montant des apports qu’il a fait à la société. De manière générale, il vaut d’ailleurs mieux être en société pour optimiser l’acquisition d’une officine, en mettant une part de l’apport personnel sur le compte-courant de la société. Si cet apport est constitué par des aides financières de l’entourage du pharmacien, celui-ci pourra plus facilement rembourser sa famille. Entre l’EURL et la SELURL, en revanche, je pense qu’il vaut mieux opter pour cette dernière, car elle permet de prendre des participations dans deux autres pharmacies, ce que ne permet pas l’EURL.
Le débat entre l’impôt sur le revenu des officines individuelles et l’impôt sur les sociétés applicable dans les SEL est-il toujours pertinent selon vous ?
Contrairement à ce que disent beaucoup de gens, il n’y a pas toujours d’économies fiscales pour le pharmacien avec l’impôt sur les sociétés. En revanche, l’IS est plus avantageux sur le plan des cotisations sociales puisque, sous ce régime, le pharmacien ne paie ses cotisations que sur la rémunération qui lui est versée. Sous le régime de l’impôt sur le revenu, au contraire, les cotisations sont calculées sur l’ensemble du bénéfice de l’officine, qui constitue la rémunération du titulaire. À bénéfice égal pour la pharmacie, les cotisations sont donc plus élevées.
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