LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Comment se passe le contrôle de la comptabilité informatisée d’une officine ?
BRUNO BÉLOUIS.- Dans les contrôles récents qui ont mis en cause des pharmaciens utilisant un logiciel non conforme, l’administration a procédé à des contrôles inopinés. Le vérificateur est accompagné d’un spécialiste des comptabilités informatiques. Il effectue des tests et s’aperçoit assez vite si le module incriminé a été activé ou non.
L’existence de ce module, à elle seule, est-elle un motif de rejet de la comptabilité ?
À mon sens, non. Dans ce cas, le vérificateur peut tenter quelque chose, mais cela n’ira pas bien loin. De toutes les façons, on ne peut pas reconstituer toute une comptabilité si quelques écritures seulement sont manquantes.
Quel est le fondement du rejet de la comptabilité après le contrôle du logiciel de la pharmacie ?
L’administration doit démontrer que le logiciel n’est pas fiable au niveau de la traçabilité des écritures, et qu’il peut donc y avoir des « trous » dans les écritures. Si le logiciel comprend une fonction de désactivation de l’enregistrement automatique des recettes, il y a une rupture dans la chaîne informatique qui permet de considérer que le logiciel n’est pas conforme, et la comptabilité sera jugée comme non probante. Dans ce cas, la comptabilité est donc écartée et le vérificateur peut reconstituer d’office le montant des recettes dissimulées en appliquant un coefficient de bénéfice brut sur achats au prix de revient des produits vendus.
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