Vers un DMP sans frontières ?

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Publié le 08/02/2019

DMP
Crédit photo : Phanie

À peine le DMP a-t-il eu le temps de voir le jour en France que son interopérabilité est réclamée à l’échelle européenne. Elle doit éviter les erreurs de traitement et le nomadisme médical.

Répondre à la mobilité des Européens en rendant leur dossier médical électronique (DMP pour la France) accessible à tout professionnel de santé européen : c’est la recommandation aux pays de l'Union européenne qu’a adoptée la Commission européenne, le 6 février.

Elle a émis plusieurs pistes « en vue d’établir un cadre pour le développement d’un format européen d’échange des dossiers de santé informatisés pour garantir, de manière sûre, interopérable et transfrontalière, un accès aux données électroniques de santé et l’échange de celles-ci dans l’Union ». Les citoyens européens pourront ainsi disposer de leur dossier de santé informatisé quel que soit l’état membre où ils se trouvent.

Il s’agit de faciliter la vie des citoyens qui vivent dans un autre état membre à des fins professionnelles ou celle des retraités ayant fixé leur domicile dans un autre pays. En cas d’accident ou de maladie, la consultation de ces informations par les soignants locaux évitera des errances de diagnostics et des erreurs de traitement « et améliorera la qualité des soins », affirme la Commission. Elle précise que chaque année, on recense plus de deux millions de citoyens d’un État membre qui se font soigner dans un pays tiers de l’Union européenne. La possibilité que tout professionnel de santé puisse consulter le dossier patient pourra par ailleurs dissuader les citoyens tentés par le nomadisme médical.

Dans ses préconisations, la Commission européenne va même au-delà du dossier patient. Elle recommande également que les États membres prennent des mesures « pour faire en sorte que l’ordonnance électronique ou dispensation électronique, les résultats de laboratoire, l’imagerie médicale et les rapports de sortie de l’hôpital soient accessibles au niveau européen ». La mise en place de cet accès transfrontalier inclut bien entendu la sécurisation de l’accès aux données de santé.