Face à l’explosion de la téléconsultation lors de la pandémie de Covid-19 et alors que 7 millions de Français vivent dans un désert médical, les dispositifs de télémédecine tendent à se développer. L’un des acteurs du marché, Medadom, compte déjà 2 200 bornes sur le territoire. La jeune société équipe des centres et des établissements de santé, des collectivités territoriales, des résidences séniors… Mais ce sont les officines qui constituent la majeure partie de son parc.
Répondre à un manque de place
Pourtant, Medadom estime entre 2 000 et 3 000, le nombre de pharmacies à disposer d’une surface trop restreinte pour accueillir de tels dispositifs. « Ces officines ne peuvent pas monopoliser leur espace de confidentialité avec une borne ou une cabine (…) mais ne pas leur proposer d'équipement, c’était les exclure », remarque Nathaniel Bern, cofondateur et directeur des nouvelles technologies de Medadom.
C’est pourquoi l’entreprise a développé un nouvel outil sobrement baptisé « la console ». Dévoilée à l'occasion d’une conférence de presse, elle est présentée par la jeune pousse comme l’appareil le plus ergonomique du marché. Avec ses 40 cm3, « ce dispositif regroupe les mêmes fonctionnalités que les bornes et les cabines », assure Nathaniel Bern. La console embarque un dermatoscope, un thermomètre, un stéthoscope, un otoscope, un oxymètre, un tensiomètre, ainsi qu’un lecteur de carte Vitale, en plus des usages classiques de la téléconsultation. Comme les autres produits de la gamme, cette console donne accès « à la même prise en charge, sans rendez-vous, en secteur 1, du lundi au dimanche de 8 heures à 23 heures », indique Nathaniel Bern.
Lequel ajoute : « L’interface est intuitive, même un patient non technophile peut s’en sortir. »
Quid de la confidentialité ?
Toutefois, l’appareil demande, au même titre que les cabines et les bornes, un certain degré d’accompagnement de la part du pharmacien. Il devra guider les patients moins autonomes, en particulier dans l’utilisation des dispositifs médicaux pour lesquels – Nathaniel Bern le reconnaît – « le pharmacien est très sollicité ». Il s’agit certes d’une charge de travail supplémentaire pour ce dernier, mais compensée par des subventions et des rémunérations d'assistance à la téléconsultation.
Quid de la gestion des données personnelles de santé ? La plateforme Medadom est éditée par la société Synapse. C’est elle qui est amenée à traiter lesdites données. Et Medadom indique dans sa politique de protection que « les données personnelles de santé ne sont communiquées [qu’au] professionnel de santé et, le cas échéant, aux membres de l’équipe de soins ». L’entreprise dit d’ailleurs travailler à rendre ses dispositifs interopérables avec l’espace numérique individuel du ministère de la Santé et de l’assurance-maladie, « Mon espace santé ». Bien connu pour ses conditions de sécurisation des données « rigides », remarque Nathaniel Bern.
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