Sur Facebook ou sur Instagram, mais aussi sur You Tube, de nombreux bloggeurs donnent des conseils de vie à leurs followers, et certains n’hésitent pas à y recommander des produits qui leur plaisent particulièrement, jusqu’à présent surtout des vêtements et des produits de beauté. Certaines marques ont flairé le bon filon, étant donné l’énorme résonance que peuvent avoir certains blogs, très suivis, et envoient des échantillons de leurs produits en l’échange d’une photo ou d’un commentaire dans le blog, parfois assortis d’un petit chèque.
Depuis quelques mois, le laboratoire allemand Klinge, qui produit des dragées Vomex contre le mal des transports, a « recruté » des utilisateurs de Facebook qui, moyennant finances, y disent tout le bien qu’ils pensent de ce produit lorsqu’ils prennent la route, la mer ou les airs. Le laboratoire leur fournit des emballages vides pour la photo, car il se mettrait en infraction s’il leur donnait des boîtes entières. Plus récemment, Vomex est apparu sur de nombreuses pages Instagram, ce qui suscite d’ailleurs des réactions variables chez les followers, certains jugeant cette pratique discutable. La redevance versée par le laboratoire au propriétaire d’une page varie en fonction de la popularité, et du nombre de followers de cette dernière, et l’opération est généralement jugée rentable.
Interrogés par des confrères de la presse pharmaceutique allemande, les responsables du laboratoire, de même que les professionnels de la publicité qui sollicitent des emplacements pour ces produits dans les pages, s’attendent à une forte augmentation de ce type de publicité, en raison de la popularité des sites. D’autres laboratoires commencent, eux aussi, à investir le domaine.
À l’inverse, certains pharmaciens se montrent choqués, voire inquiets du procédé. Dire qu’une paire de chaussures ou un parfum est « merveilleux », c’est tout à fait admis, même si un sponsor a un peu poussé les choses, mais peut-on qualifier un OTC de « super » ou « génial » et le conseiller uniquement parce que tel animateur de blog en dit du bien ? Comme l’écrivent des pharmaciens, ce n’est pas le titulaire du blog qui, ensuite, informera l’utilisateur sur le bon dosage et le bon usage du produit, ni sur ses éventuels risques et contre-indications… En outre, l’abus de ce genre de publicité pourrait aussi, à terme, décrédibiliser les blogs et, par ricochet, faire chuter leur audience et donc leur valeur…
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin