Qui a dit que les robots étaient vecteurs de déshumanisation ? Avec Beam, ce serait plutôt le contraire. Ce petit robot, fabriqué par une entreprise américaine et distribué dans l'Hexagone par une société lyonnaise (Awabot), assure des missions aux frontières de la médecine et de la téléassistance.
Pour sa conception, les ingénieurs ont laissé de côté toute ambition anthropomorphe. Beam n'arbore donc pas le sourire mécanique des automates à tête rondouillarde. Pas de bras articulés non plus. C'est clairement l'interface de communication qui est ici privilégiée. Le robot d'Awabot, c'est un écran sur une base roulante. Pourtant, en dépit de son esthétique minimaliste, Beam est capable de véritables prodiges. Car grâce à lui, la jeune Alyssia, confinée en chambre stérile depuis décembre 2017, parvient à ménager un semblant de présence auprès des siens. Une téléprésence, en quelque sorte. Comment ? Par l'intermédiaire d'une télécommande - qui fonctionne en wifi et en 4G - la petite patiente pilote depuis sa chambre d'hôpital son avatar high-tech laissé à la maison. À distance, et au travers des yeux et des oreilles électroniques de Beam, elle peut ainsi participer au dîner de la famille, rendre visite à sa petite sœur dans sa chambre, ou encore traîner au salon. Cette élégante solution à l'isolement médical a séduit l'Association philanthropique de parents atteints de leucémies (Appel) et l'Institut d'hématologie et d'oncologie pédiatrique de Lyon (IHOPe) où six de ces robots sont testés depuis un an et demi.
Les résultats très encourageants de cette expérimentation ont donné l'idée à ses concepteurs d'un autre terrain de jeu pour Beam : l'école. Lydie, une lycéenne atteinte d'asthme sévère peut désormais suivre ses cours depuis chez elle, tout en profitant de l'ambiance du lycée et de la compagnie de ses camarades de classe. « Grâce à Beam, l'élève se sent mieux dans sa peau ce qui augmente ses chances de réussite scolaire », estime son proviseur. Un robot de métal pour se sentir mieux dans sa peau ? Tout le contraire d'une déshumanisation…
Avec l'AFP.
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