CARETINY est un site exclusivement réservé aux patients et à leurs proches sur lequel les professionnels de santé n’ont pas vocation à intervenir. Il propose actuellement douze « communautés » de patients, chacune étant structurée autour d’une pathologie chronique. Il permet à ses « membres » de s’impliquer dans le partage d’expériences ou de témoignages, et de suivre l’évolution de leur santé au travers d’applications validées par des médecins référents pour l’ensemble des pathologies. Comme les réseaux sociaux généralistes (facebook, youtube, twitter…), Carenity offre la possibilité de créer son groupe de contacts sur le principe d’invitations de membres au sein de sa communauté. Il est important de noter que ce réseau ne se substitue pas à une consultation médicale et qu’il n’est pas possible d’obtenir un avis médical auprès d’un professionnel de santé. Chaque membre s’inscrivant sur le site consent à partager ses informations. Celles-ci sont agrégées, anonymes et proposées aux acteurs de santé (chercheurs du public et du privé) sous forme d’études statistiques et de marketing. Les données ainsi fournies et affinées chaque jour permettent aux professionnels de santé d’améliorer leur compréhension des comportements et des besoins des patients. C’est le principe même de la « Santé 2.0 » extension du web social au monde de la santé. L’idée sous-jacente est comparable au pouvoir statistique des études épidémiologiques : plus le nombre de participants est important, plus le site gagne en puissance et en pertinence.
Le rôle essentiel du pharmacien.
Une autre source de revenus pour Carenity procède de la mise à disposition d’espaces de communication institutionnelle pour opérateurs souhaitant publier des messages de prise en charge, de prévention, d’éducation thérapeutique patient (ETP), ou tout support apportant une valeur ajoutée au patient et à son entourage. À ce propos, il est pertinent de rappeler la situation privilégiée des pharmaciens d’officine dans la prise en charge des patients atteints de maladies chroniques, ainsi que leur implication dans l’ETP, qu’il faut différencier de l’accompagnement et de l’éducation pour la santé. Expert du médicament, le pharmacien peut apporter au patient des conseils pratiques et personnalisés au quotidien, ainsi qu’un soutien moral et des mises en garde contre des échanges d’informations de patient à patient, mal comprises ou trop empiriques, qui peuvent conduire un malade à une automédication ou à des initiatives personnelles non compatibles avec son état de santé ou son traitement. À ce jour, le dossier pharmaceutique (DP) et le dossier médical personnalisé (DMP) apparaissent comme les seuls garants d’une prise en charge efficace et parfaitement sécurisée pour faire du patient atteint de pathologie chronique un acteur proactif et un expert avisé de sa santé, avec l’aide des associations de patients et des réseaux de santé professionnels et sociaux.
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