Numéro un de la vente en ligne de « produits de pharmacie » en France, le belge Newpharma ne compte pas se contenter d'une progression annuelle de son chiffre d'affaires de 40 %. Jérôme Gobesso, le P-DG, présente ses projets à courts et moyen terme.
Nombre de journaux belges, mais aussi le site LSA commerce connecté (dédié à la digitalisation du point de vente), viennent de publier les résultats et perspectives de Newpharma. Affichant des chiffres en constante et forte augmentation, Newpharma réalise 51 % de son chiffre d'affaires en Belgique et un tiers en France, mais cela pourrait bien évoluer. En effet, Jérôme Gobesso annonce qu'il compte changer de stratégie dans les prochains mois et intégrer au catalogue « l'ensemble des médicaments disponibles sans prescription médicale » en France, soit un total de « 3 000 à 4 000 références ». Une façon de consolider sa place de « numéro un de la vente en ligne de produits de pharmacie » dans l'Hexagone. Il y a quelques mois, il prônait l'ouverture du capital des pharmacies.
La stratégie de développement de Newpharma le pousse à investir. Il annonce sa volonté de « construire dans les prochains mois un nouvel entrepôt de 20 000 m2 près de nos locaux actuels de 8 000 m2 situés dans la banlieue de Liège (...) à proximité de la France, de l'Allemagne et des Pays-Bas ». Les équipes, actuellement de 200 collaborateurs, seront également renforcées par 50 à 100 embauches annuelles les trois prochaines années. Jérôme Gobesso espère aussi consolider son équipe de pharmaciens qui ne sont que cinq actuellement à valider « les commandes de médicaments sans ordonnance, avec l'aide de deux assistants en pharmacies ». Mais tout comme la GMS, Newpharma reconnaît que leur recrutement est difficile : « Ils doivent accepter d'être des parias, pointés du doigt par leurs confrères, qui considèrent Newpharma comme destructeur pour leur activité », et ce malgré une offre de rémunération attrayante, « supérieure à celle qu'ils touchent lorsqu'ils travaillent en officine ».
Enfin, Jérôme Gobesso déclare un fort intérêt pour les consultations de télémédecine et compte obtenir le droit d'accéder « depuis la Belgique aux outils des pharmaciens français, c'est-à-dire aux dossiers patients ». Persuadé que « le régulateur tricolore » refusera cette demande, il affirme que cette décision « ne fera que reculer l'échéance », Newpharma ayant l'intention de se tourner vers l'Union européenne. Il prédit que le Parlement européen pourrait donner en 2020 « l'autorisation aux grandes surfaces de commercialiser des médicaments sans ordonnance ». En tout cas, Newpharma s'y prépare.
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