À la veille de l'élection présidentielle, l'Association française des pharmacies en ligne (AFPEL) demande une évolution de la réglementation de la vente en ligne de médicaments de manière urgente.
Par la voix de son président, Cyril Tetard, l'AFPEL souhaite une modification de l'article R.5125-9 du code de la Santé publique pour que les pharmaciens soient autorisés à avoir un entrepôt délocalisé à proximité de leur pharmacie, entrepôt qui serait déclaré à l'agence régionale de santé (ARS) dont ils dépendent et soumis à une législation spécifique. L'association aimerait également que soit revu « le quota d'un pharmacien tous les 1,3 million d'euros » de chiffre d'affaires, une obligation qui ne vaut que pour les officines et non pour les circuits de distribution concurrents que sont les sites de parapharmacie et les sites étrangers.
Enfin, l'AFPEL exige une uniformisation de la réglementation européenne en matière de vente en ligne de médicaments. Elle rappelle l'avis de l'Autorité de la concurrence du 26 avril dernier, qui estime que « le régime excessivement lourd et contraignant qu'instaurent les bonnes pratiques limite fortement, voire interdit, la possibilité pour les titulaires français d'officine de développer leur activité de vente en ligne et de concurrencer efficacement les sites situés dans d'autres États membres de l'Union européenne, menaçant ainsi la compétitivité des sites localisés sur le territoire français ». Une incompréhension sur laquelle le président de l'Autorité de la concurrence, Bruno Lasserre, a insisté en juillet dernier lors de la présentation de son bilan annuel.
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