Décidé il y a quelques mois après des années de tergiversations, le lancement de l’ordonnance électronique occupe désormais le cœur de l’actualité professionnelle allemande.
D’ici à janvier 2020, les différents partenaires de l’ordonnance électronique devront avoir présenté un projet concret, élaboré de manière conjointe par le syndicat des pharmaciens (DAV), l’union des médecins conventionnés et l’union des caisses de maladie. Choisi pour représenter toute la profession pharmaceutique, le DAV a pu intégrer dans le futur système de prescriptions électroniques les principes fondamentaux de la profession, en premier lieu le respect du libre choix de la pharmacie par le patient, qui conserve le droit, sans avoir à se justifier, de faire honorer ou non l’ordonnance, ou même de l’effacer. Le patient pourra non seulement commander ses médicaments, mais aussi dialoguer avec la pharmacie et obtenir de nombreux services et informations sur la santé, le tout gratuitement. En pratique, le médecin qui prescrit une ordonnance électronique en enverra un exemplaire à un centre serveur, et un autre au patient. C’est le patient, et uniquement lui, qui transmettra l’ordonnance à la pharmacie, laquelle sera rémunérée via le centre serveur centralisé.
Comme l’explique le président du DAV, Fritz Becker, « en gérant nous-mêmes les prescriptions électroniques à travers cette future appli, nous prenons les devants face aux applis commerciales que l’on trouve sur Apple ou Google, mais qui posent des problèmes de transparence et d’indépendance ». Ici, tout est neutre, gratuit et sans publicité, comme pour les prescriptions traditionnelles. Selon lui, l’ordonnance électronique ainsi conçue ne profitera pas aux pharmacies virtuelles, contrairement aux bruyantes prédictions de ces dernières.
Dans les premiers temps, l’ordonnance électronique sera sans doute principalement utilisée par des patients fortement connectés, ou des personnes en voyage, mais elle devrait se développer petit à petit auprès de l’ensemble de la population : le DAV estime qu’il faudra une dizaine d’années pour la généraliser dans le pays. D’ici là, elle reste bien entendu facultative, le papier gardant donc encore de beaux jours devant lui. Afin de sensibiliser dès maintenant la population aux avantages et à l’intérêt de sa future appli, le syndicat a ouvert, cette semaine, un site d’information à son sujet, consultable à l’adresse www.dav-app.de.
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