« LES GROSSISTES-répartiteurs sont les meilleurs amis de l’officine dans leur fonction d’acheteur, affirme Hubert Olivier, président de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP). Notre rôle est très différent d’une catégorie de produits à une autre. Sur le générique, par exemple, il est difficile d’être compétitif au niveau du prix, mais notre fonction est de faciliter l’achat et la revente dans une logique de disponibilité des produits », détaille-t-il. Il note que l’évolution du marché du générique (+21 %) depuis le début de l’année s’est opérée à hauteur de +30 % sur les flux de la répartition et de +10 % sur les flux du direct. Selon lui, le fait de recourir à un grossiste-répartiteur permet notamment de gagner du temps lors des achats. « Pour développer son activité, une officine doit bien sûr acheter le moins cher possible. Mais les pharmaciens se retrouvent confrontés à un problème de temps disponible. Je constate sur le terrain que nos clients consacrent énormément de temps à leurs commandes. La question va très vite se poser d’investir ce temps plutôt dans les nouvelles missions, ou plutôt dans la fonction d’achat », commente-t-il.
D’autre part, Hubert Olivier estime qu’il est sans doute « plus compétitif pour un pharmacien d’acheter une quantité moins importante de produits avec un taux de remise faciale moins élevé, plutôt qu’un taux de remise plus important correspondant à des stocks de plusieurs mois. En effet, la réalité de la valeur de la remise obtenue ne se matérialise que quand la dernière boîte est vendue », observe-t-il. Là encore, le grossiste-répartiteur, avec ses capacités de stockages importantes, peut devenir un partenaire incontournable pour l’officine.
Gestion du temps.
Hubert Olivier estime que la question des achats pourrait être reformulée en « mieux vendre pour mieux acheter ». Si l’objectif est de mieux vendre, il faut alors « s’intéresser à l’aménagement du point de vente, la formation de l’équipe, l’assortiment, la disponibilité et le merchandising », explique-t-il. Concernant la médication officinale, il signale que « les grossistes-répartiteurs ont mis en place des solutions qui commencent à porter leurs fruits et à très bien fonctionner. Par exemple, l’année dernière, la centrale d’achats pharmaceutiques de l’OCP a vu ses volumes augmenter de plus de 50 %. Et depuis le début de l’année, les volumes traités au service de 3 000 officines ont augmenté de +30 % ».
En revanche, il met en garde les pharmaciens sur le fait que « les ressources qui proviennent du générique ne croîtront plus, et risquent même de baisser ». Rappelant que les grossistes-répartiteurs ont appris à vivre avec des ressources en baisse depuis dix ans, Hubert Olivier explique qu’ils sont toujours présents car ils ont trouvé des solutions pour pallier ces difficultés. Elles passent par une remise en cause de leur fonctionnement, notamment par une mutualisation de certaines tâches et une gestion du temps différente. « Les répartiteurs peuvent apporter de l’expertise et des solutions innovantes au pharmacien dans le domaine de l’organisation interne de son officine, de l’optimisation de son back-office et de ses ressources », conclut-il.
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