La start-up Kap Code a développé un algorithme permettant de repérer sur les réseaux sociaux les effets secondaires ou les mésusages de médicaments.
Facebook, Twitter, forums de discussion et blogs consacrés à la santé… Les discussions concernant les médicaments vont bon train sur les réseaux sociaux. Par exemple, les internautes abordent sur le Web les effets indésirables qu’ils ont rencontrés avec un médicament, ou dévoilent une utilisation hors AMM. Or tous ces messages apparaissent bien avant d’être remontés à la pharmacovigilance officielle ! Sur ce constat, la start-up française Kap Code a décidé d’exploiter cette gigantesque source d’information en créant l’outil « Detect », un algorithme qui analyse ces messages. Dans le détail, à l'aide de mots-clés sélectionnés autour d'un médicament et en traçant son usage, Kap code peut effectuer une veille sanitaire de 26 sources françaises sur Internet. « Notre base peut analyser plus de 25 millions de messages concernant 485 médicaments », indique la société. Par ailleurs, la start-up annonce avoir levé près de 3 millions d’euros, qui aideront à financer ce nouveau projet.
L’outil « Detect » se déclinera en deux produits. D’une part, un moteur de recherche de médicaments dédié au grand public. Celui-ci fonctionnera en accès gratuit, avec certaines fonctionnalités payantes, par exemple la possibilité de rechercher un traitement très spécifique ou de surveiller l’évolution de la fiche d’un traitement à long terme. D’autre part, une activité de veille pour les professionnels, notamment pour les laboratoires. Ces derniers peuvent s’abonner pour obtenir des informations récurrentes ou commander un rapport sur un traitement particulier. La start-up est également en discussion avec l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui est intéressée par de telles solutions permettant d’améliorer la pharmacovigilance.
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