Très intéressé par le marché pharmaceutique, Amazon y tisse sa toile dès que la législation d'un pays le lui permet. Il semblerait que le géant mondial ait décidé de passer à la vitesse supérieure.
Déjà présent sur les segments des fournitures de dispositifs médicaux et des médicaments sans ordonnance aux États-Unis, Amazon aimerait s'attaquer au marché de prescription dont le chiffre d'affaires annuel s'élève à 300 milliards de dollars. Selon BFM TV, en plus d'une grande réunion annuelle sur la stratégie à adopter vis-à-vis du marché pharmaceutique, la firme a embauché « un directeur général à la tête d'une équipe dédiée » et commence à recruter dans le secteur de la pharmacie. Il teste déjà ses ambitions sur le marché japonais, où il s'est associé avec « deux chaînes de pharmacies locales » et propose la vente en ligne et la livraison (le jour même de la commande) de certains médicaments. Le principe ? « Avant de passer des commandes, les clients japonais doivent décrire en ligne leurs symptômes et leurs antécédents médicaux via un formulaire mis à leur disposition sur le site d'Amazon. Les articles ne leur sont ensuite livrés à domicile qu'après approbation par un pharmacien », explique BFM TV.
Pour nombre d'observateurs, c'est une façon pour Amazon de placer ses pions dans le domaine de la pharmacie. Ainsi, en Allemagne, où le géant du e-commerce vend déjà en ligne des médicaments sans prescription par le biais d'officines virtuelles partenaires, ses ambitions, pourtant non dévoilées, inquiètent fortement le secteur. Sur le modèle mis en place au Japon, le groupe a passé un accord avec une quinzaine de pharmaciens possédant une ou plusieurs officines. En résumé, ces pharmacies se chargeraient d'honorer la commande et de la remettre à Amazon qui s'occuperait de la livrer, le jour même, à l’acheteur (lire notre article « abonnés »).
Et en France ? Si le marché est solidement régulé, des indices peuvent suggérer un intérêt d'Amazon. En février dernier par exemple, l'annonce de la fusion de la plateforme 1 001 Pharmacies avec un groupement de pharmaciens, s'est accompagnée d'une discrète information : le site de 1 001 Pharmacies est désormais hébergé sur Amazon Web Services. Un sérieux concurrent de Leclerc. Ou un cheval de Troie ?
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