Des vidéos proposant des astuces pour adopter un mode de vie plus sain pour le système cardio-vasculaire, des programmes interactifs de coaching pour faire de l'activité physique ou suivre un régime alimentaire… Ces petits outils dispensés via internet se sont révélés fort efficaces : ils ont permis de baisser durablement la pression artérielle de 10 mm de mercure chez des hypertendus, selon une étude canadienne, qui a été présentée lors de la conférence annuelle de l'American College of Cardiology (17 au 19 mars 2017, Washington).
Dans le détail, 264 participants hypertendus ont été recrutés sur site internet de l'Association canadienne du cœur. Leur pression artérielle moyenne était de 14/9 (ce qui correspond cliniquement au premier stade de l'hypertension), mais 15 % d'entre eux avaient au moins 16/10. Plus de 80 % d'entre eux prenaient déjà au moins un médicament anti-hypertenseur. Ils ont été répartis au hasard en deux groupes : un groupe avec conseils en ligne et un autre qui recevait seulement des informations plus générales sur la santé cardiaque. Des courriels ont été adressés aux deux groupes pendant toute la durée de cette étude de douze mois, d'abord chaque semaine et ensuite mensuellement. À la fin du test, ceux qui ont régulièrement et activement suivi les conseils en ligne sur le mode de vie ont vu leur tension artérielle systolique diminuer de 10 millimètres de mercure. La chute durable de leur tension de 14/9 à 13/9 a constitué un résultat significatif statistiquement, selon les chercheurs, qui notent que, dans le deuxième groupe, la baisse a été de 6 mm de mercure. De plus, les résultats ont été similaires chez tous les participants sans exception. « Les conseils en ligne en vue d'adopter un mode de vie plus sain pour le système cardio-vasculaire ont eu un effet similaire à ceux d'un médicament supplémentaire pour abaisser la tension artérielle », souligne le Dr Robert Nolan, cardiologue à l'Université de Toronto et principal auteur de cette recherche. « Nous pensons que cette approche peut être un complément et optimiser l'efficacité d'une thérapie médicale pour réduire la tension artérielle », a-t-il fait valoir.
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