CE N’EST PAS les nombreuses applications mobiles pour diabétiques qui manquent. Les plus de trois millions de patients souffrant de diabète peuvent trouver sur Apple Store, ou son équivalent sur Google, des applications dédiées à télécharger sur leurs smartphones. « Nous les avons regardées », affirme Bruno Erhard, directeur de la communication et des affaires publiques de MSD, « il manquait pourtant un service qui réponde à l’ensemble des besoins des diabétiques ».
Le laboratoire s’est fixé l’objectif de créer cette application manquante avec le concours de la Fédération française des diabétiques (AFD), laquelle ne s’est pas contentée d’apposer sa caution ; elle a participé de manière active à la création de cet outil mobile, DiabetoPartner. Et cela en interrogeant 4 000 de ses membres sur leurs besoins qu’un groupe de travail, composé notamment de cinq patients « experts », s’est chargé de transposer.
Cinq grands domaines de fonctionnalités ont été identifiés : tout d’abord une sélection de conseils à laquelle a beaucoup contribué l’AFD, dans des domaines aussi divers que l’alimentation, l’exercice physique, les voyages, l’hygiène de vie…
Ensuite le suivi biologique du patient, composé de ses relevés de glycémie, poids, etc., également un agenda synchronisé de ses rendez-vous médicaux et un pilulier destiné à l’aider dans l’observance du traitement. « Seulement la moitié des diabétiques a une stricte observance des traitements », remarque Bruno Erhard. Le patient peut aussi gérer ses ordonnances avec son smartphone, les photographier puis les envoyer à son pharmacien. Libre à lui de transmettre les informations conservées à des professionnels de santé, médecins, infirmières, etc.
3 000 pharmaciens impliqués et formés.
Cette application gratuite est disponible sur Apple Store et Google Play, mais, pour la faire connaître, MSD mettra en œuvre différents outils marketing, les visites pour informer les médecins, des campagnes d’informations sur les sites Web grand public, par exemple. Mais le cœur de son dispositif est le pharmacien. « 3 000 officines ont été sélectionnées pour informer et accompagner les patients diabétiques dans l’usage de Diabetopartner, explique Elodie Douangmanivanh, chef de produit multicanal de MSD.
Les pharmaciens ont été formés à la fois sur la maladie elle-même et sur l’application. » Ils ont été choisis en fonction de leur degré d’implication, ceux qui sont prêts à consacrer du temps à ces patients particuliers, lesquels doivent faire attention à beaucoup de choses dans leur vie quotidienne pour bien vivre avec leur maladie. Cela suppose bien sûr que ces pharmaciens aient un espace de confidentialité dans leur officine.
Une telle application arrive dans un contexte où le diabète est plus que jamais une préoccupation de santé publique. La maladie ne cesse de progresser, elle touchait un peu plus de 3 % de la population française en 1998, près de 5 % aujourd’hui, avec de grandes disparités au plan géographique, ethniques et sociales. Un homme sur cinq à l’âge de 80 ans en est atteint. Le diabète représente un coût de 18 milliards d’euros par an, avec une augmentation d’un milliard chaque année.
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