Conçue par une start-up lyonnaise, Lili Smart* a plusieurs fonctions, permettant d’améliorer le quotidien de patients Alzheimer et de leurs aidants.
Elle se compose d’une application couplée à une montre connectée portée par le patient et à des capteurs positionnés dans l’appartement. « Les capteurs peuvent être collés par exemple sur le réfrigérateur, sur la porte d’entrée et sur le pilulier, propose Aymeric Garnier, cofondateur de Lili Smart. Le système d'intelligence artificielle de Lili Smart analyse les comportements de vie du patient et alerte les proches si la personne se nourrit irrégulièrement, ne prend pas son traitement ou sort de chez elle à un horaire inhabituel. » La montre informe aussi la personne malade en envoyant des notifications lorsqu’il est l’heure de manger ou de prendre ses médicaments. Elle peut également détecter les chutes et elle comprend un GPS qui permet de déterminer les dernières coordonnées de la personne. Enfin, Lili Smart s’occupe de l’aidant et propose des questionnaires d’auto-évaluation sur le sommeil, l’activité physique, etc. « En cas de dégradation de certains de ces comportements, par exemple en cas de troubles du sommeil, un professionnel de santé peut prendre le relais. Lili Smart regroupe de la technologie et de l’humain, poursuit-il. Nous sommes en train de déployer un réseau de pharmaciens et d’infirmières pour accompagner l’aidant dans sa compréhension de son état. Ce réseau complète l’offre Lili Smart. » L’application permet aussi de dialoguer entre aidants et avec les professionnels de santé.
Une étude de sept mois
Pour évaluer l’impact médical et économique de Lili Smart, la start-up s’est associée à l’Institut du vieillissement (I-Vie) des Hospices civils de Lyon. Une soixantaine de « couples » patients/aidants vont être recrutés pendant un an. Pour être sélectionnés, les participants doivent avoir plus de 50 ans, avoir reçu un diagnostic de maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée, être à un stade léger ou modéré de leur pathologie et vivre à leur domicile. Ils doivent être aidés par un proche plusieurs heures par semaine. L’étude est prévue sur une durée de sept mois et comprendra une phase observationnelle d’un mois et 6 mois d’intervention, quatre visites à l’hôpital des Charpennes à Lyon et un appel téléphonique. Dans le bras contrôle, les fonctionnalités de l’outil seront désactivées. « Le but est de démontrer l’impact de Lili Smart sur le bien-être de l’aidant et sur le patient, indique Romain Bachelet, neuropsychologue aux HCL. Nous allons mesurer par exemple l’anxiété de l’aidant, sa dépression, sa qualité de vie, mais aussi le niveau d’autonomie fonctionnelle du patient, le nombre d’admissions aux urgences et si cela permet de retarder l’institutionnalisation du patient en maison de retraite ». L’inscription à l’étude est possible en écrivant à crc.vcf@chu-lyon.fr
Application également disponible dans les pharmacies Pharmavie depuis janvier 2018.
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