PRESSENTIS, voire parfois redoutés par les autres acteurs de la vente en ligne de médicaments, les groupements se lancent dans l’aventure. Alors qu’Univers Pharmacie a présenté son concept à la mi-mars pour une mise en ligne au 1er juin, le groupe PHR a choisi de dévoiler son initiative on-line le jour même de son lancement, jeudi dernier. Fort de ses 2 200 membres, le groupement leur a présenté sa nouvelle offre, mapharmacieservices.com, il y a sept semaines. Aujourd’hui, 250 d’entre eux y adhèrent. L’objectif ? Plus de 1 000 officines sur son portail Web lors de son prochain congrès, en novembre, l’intégralité des pharmacies PHR adhérentes en moins d’un an. Bien qu’utilisant le réseau Internet, l’offre « web-to-store » de PHR n’est pas à proprement parler de la vente en ligne. L’internaute commence par sélectionner la pharmacie dans laquelle il souhaite retirer ses produits, puis il passe la commande et peut aller la récupérer 48 heures plus tard. Un délai qui sera raccourci à quelques heures une fois que les officinaux seront rodés à ce nouvel exercice. Le patient choisit le jour et le créneau horaire du retrait de sa commande, le pharmacien en est informé par mail et SMS, ce qui offre au patient un passage prioritaire à son arrivée à l’officine. « Le contact physique entre le patient et le pharmacien est préservé, ce dernier peut assurer ses missions habituelles en accédant au dossier pharmaceutique, en s’assurant de l’usage des médicaments achetés et le patient peut régler sa commande en toute sécurité tout en évitant des frais de port », explique Lucien Bennatan, président du groupe PHR. « Nous considérons en effet que vendre des médicaments intégralement en ligne, c’est faire prendre des risques aux consommateurs, ce n’est pas dans leur intérêt et c’est dangereux, ajoute-t-il. Je ne trouve aucune bonne raison, mais au contraire, on risque de faire du médicament un produit comme les autres. Quant à dire qu’ouvrir ce marché à Internet va améliorer le pouvoir d’achat des Français… » Lucien Bennatan ne cache pas ses doutes puisque selon ses calculs, l’économie pour les consommateurs s’élèverait à peine à 1 euro, voire à 1,30 euro par mois.
Éventail de services.
Pour l’heure, le groupe a sélectionné les 100 médicaments sans ordonnance les plus vendus pour les proposer sur son portail. Le catalogue devrait rapidement s’étoffer et PHR prévoit de proposer prochainement d’autres types de produits (parapharmacie). Le groupe fixe directement le prix des médicaments en question mais chacun de ses pharmaciens est libre de le modifier. Cette solution « web-to-store » est surtout une façon d’offrir tout un éventail de services qui vont apparaître progressivement sur le portail : prise de rendez-vous pour des consultations avec une diététicienne ou une infirmière, pour un audit de l’habitat dans le cadre du maintien à domicile, pour un dépistage de la presbyacousie, ou encore pour un entretien pharmaceutique (AVK, asthme…). D’autres services associés sont prévus, comme le carnet de vaccination électronique, le renouvellement d’ordonnance, la téléconsultation en ligne… L’ensemble de l’offre sera disponible au 1er janvier prochain.
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