Les diabétiques sont les patients les plus connectés de tous. C’est en tout cas le constat établi par Thomas Verjus, responsable business development de Carenity, une communauté de patients en ligne, toutes pathologies confondues, lors d'une conférence consacrée à la santé digitale dans le diabète organisée par Roche Diabètes Care.
Les quelque 20 000 adhérents en France (200 000 en Europe) de Carenity donnent à la communauté les moyens statistiques suffisants pour établir des enquêtes sur leurs usages et leurs besoins. L’une d’entre elles établit clairement la prédominance des patients diabétiques dans la recherche d’informations sur les « stores » ou sur Internet.
Ces patients très connectés sont 34 % à commencer leurs recherches sur leur maladie sur la Toile, tandis qu’ils sont 22 % à interroger leurs médecins traitants, 22 % leur médecin spécialisé, diabétologue ou endocrinologue… et seulement 2 % à consulter leur pharmacien.
Leurs motivations sont avant tout liées à l’analyse des données glycémiques et à la possibilité offerte par l’application choisie de se connecter au lecteur de glycémie. « Il y a de leur part une forte attente vis-à-vis des outils qui facilitent l’auto surveillance », observe Thomas Verjus.
Des petits projets nés sur le terrain
Les résultats de cette enquête convergent avec les constats établis par Guillaume Marchand, président cofondateur de DMD Santé, également présent lors de la conférence. Pour lui, le marché des applications mobiles commence à émerger et à se structurer, pas tant par son nombre, important et même pléthorique, mais par la petite proportion d’outils conçus par des personnes reliées à la santé, professionnels ou non, proches des besoins des patients.
« Ce marché n’est pas sur le curatif et n’a pas vocation à remplacer le professionnel de santé, précise-t-il. Les applications les plus efficaces sont souvent liées à des petits projets nés sur le terrain. » Ces applications doivent répondre à de vrais besoins, être présentes aussi bien sur Androïd que IOS (Apple), bien « designées » et ergonomiques, et leurs auteurs ne doivent pas oublier de les « bétatester » et de s’assurer de budgets de communication suffisants, conseille-t-il par ailleurs.
Prérequis incontournable, il faut également impliquer les professionnels de santé. Pas facile quand ceux-ci ont du mal à faire le tri et par conséquent à conseiller leurs patients. Si dans le domaine du diabète, les applications mobiles de qualité ne manquent pas, Guillaume Marchand souligne qu'en revanche de nombreux patients souffrant d’autres pathologies graves n’ont rien et attendent. Un comble face au nombre d’applications inutiles existant sur le marché.
L’une des applications développées par Roche Diabètes Care, Gluci-Chek, a été désignée par l’enquête de Carenity comme la plus utilisée des patients interrogés, à hauteur de 37 %. Le laboratoire n’entend pas en rester là, il leur promet une seconde version de l'application capable de compter les glucides de leurs repas.
Gluci-Chek 2 présentera de nouvelles fonctionnalités par rapport à la version précédente, avec notamment une base alimentaire deux fois plus importante, 500 aliments, ainsi qu’un journal de bord qui permet aux patients d’enregistrer les quantités de glucides ingérées, leurs glycémies et les doses d’insuline injectées.
Il a également présenté une toute nouvelle application mobile, Novi-Chek, destinée aux jeunes diabétiques de type 1, âgés de 13 à 25 ans, conçue pour les accompagner dans la prise en charge de leur maladie, et les aider à acquérir les connaissances et le savoir-faire pour y faire face.
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