En dix ans, les recherches sur Google concernant la pilule abortive ont plus que doublé. Plus un pays a des lois restrictives concernant l'avortement, plus les femmes y multiplient les recherches sur Internet, notamment par l'échange de conseils sur des groupes de conversation comme sur WhatsApp.
Ces données sont issues d'une enquête menée par la BBC et montrent que dans les pays où l'avortement n'est autorisé qu'en cas de danger de mort pour la femme ou qui prohibent totalement l'interruption volontaire de grossesse (IVG), les recherches sur la pilule abortive, le misoprostol, y sont dix fois plus élevées que dans les autres pays. La palme revient à deux pays : le Ghana, où l'avortement est autorisé en cas de viol, d'inceste, de malformation du fœtus ou pour préserver la santé mentale de la femme ; et le Nigeria, où l'IVG est possible si la vie de la femme est en danger. La BBC note que sur les 25 pays où les recherches internet sur le misoprostol sont les plus fortes, 11 se trouvent en Afrique et 11 en Amérique Latine.
Elle souligne la particularité de l'Irlande, où la femme prenant une pilule abortive risquait jusqu'à 14 ans de prison. Mais un référendum mené le 25 mai dernier a permis d'abroger l'article constitutionnel interdisant l'avortement et de voter une loi autorisant l'IVG jusqu'à 12 semaines de grossesse. La BBC a pu entrer en contact avec un groupe de femmes au Brésil utilisant WhatsApp, ces dernières témoignant d'avortements seuls à domicile et de l'aide trouvée sur ce groupe de conversation où les femmes partagent expériences, informations, conseils, sans oublier d'aborder les doutes et les peurs qui les assaillent.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 25 millions d'avortements à risques sont pratiqués chaque année, ce qui représente 45 % du total des avortements. Bien que l'usage du misoprostol pour une IVG médicamenteuse soit considéré comme une méthode sans risque, elle devient dangereuse dès lors qu'elle n'est pas encadrée par un professionnel de santé. D'autant qu'en cas de problème, ces femmes ne cherchent pas à recevoir de soins post-avortement. La BBC conclut sur les chiffres fournis par l'Institut Guttmacher : au moins 22 800 femmes meurent chaque année des complications d'un avortement à risques.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin