Pour que la France « ne rate pas le train de l'intelligence artificielle » (IA), Emmanuel Macron a présenté le 29 mars un plan ambitieux pour lequel l'État consacrera 1,5 milliard d'euros d'ici à la fin du quinquennat. La santé sera l'un des secteurs prioritaires du déploiement de l'IA.
« Je souhaite que la France soit l'un des leaders de l'intelligence artificielle, nous en avons les moyens et nous allons en créer les conditions », a affirmé le président de la République dans son discours au Collège de France. Parmi les secteurs prioritaires retenus par Emmanuel Macron, la santé, où la France « possède un avantage comparatif significatif » grâce au fait que « la base de données de l’assurance-maladie ou encore celle des hôpitaux comptent parmi les plus larges du monde ».
Une partie des mesures annoncées par le chef de l'État s'inspire directement du rapport sur l'IA du mathématicien et député LREM de l'Essonne Cédric Villani, dont une quinzaine de propositions concerne le déploiement de l'IA dans la médecine et la santé. Dans ce domaine, l'utilisation de l'IA paraît multiple : prédiagnostic médical, stratégie thérapeutique, personnalisation des traitements, suivi prédictif du développement d'une pathologie, aide à l'orientation dans le parcours de soins, gestion des flux hospitaliers, recherches clinique et fondamentale…
Dans son rapport, Cédric Villani propose notamment de lancer un nouveau chantier spécifique IA accompagnant le dossier médical partagé (DMP) qui serait alors « élargi comme un espace sécurisé où les individus pourraient stocker leurs données, en ajouter d’autres eux-mêmes, autoriser leur partage à d’autres acteurs (médecins, chercheurs, membres de l’entourage, etc.) et les récupérer pour en créer d’autres usages ».
Le lauréat 2010 de la médaille Fields n'oublie pas les questions de responsabilité liées au recours à l'IA. « En l’absence de la reconnaissance d’une personnalité juridique autonome pour l’algorithme et le robot, il serait envisageable de tenir le médecin pour responsable de l’utilisation des programmes, algorithmes et systèmes d’intelligence artificielle, sauf défaut de construction de la machine », estime-t-il.
Avec l'AFP et « le Quotidien du Médecin ».
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