LES FRANÇAIS sont de plus en plus nombreux à aller chercher des informations médicales sur Internet. Le pharmacien doit-il lui-même s’investir pour répondre à cette demande croissante ? Cette question d’actualité a fait l’objet d’un débat lors de la 8e Journée nationale de l’UTIP. De nombreux confrères sont actuellement dans l’expectative… et se demandent s’ils doivent créer leur propre site Internet ? Si oui, avec quel contenu ?
D’après une récente enquête de l’IFOP, 54 % des Français utilisent Internet pour trouver des conseils pratiques pour rester en bonne santé, et ils ne sont pas toujours satisfaits : 69 % trouvent les informations floues et contradictoires, 42 % les trouvent inutiles. Le cancer arrive en tête des requêtes effectuées sur google.fr avec 1,5 million de requêtes mensuelles enregistrées, suivi du sida (550 000 requêtes), du diabète et de la dépression.
Mais les internautes ne se contentent pas de rechercher de l’information médicale, ils génèrent également près de 80 % des contenus ayant trait à la santé sur Internet, grâce aux échanges sur les réseaux sociaux (51 % sur Facebook et 29 % sur Twitter).
Gain de temps au comptoir.
Face à cette demande des e-patients, de plus en plus nombreux et de tout âge, créer un site « vitrine » permettant de présenter son officine, ses services et d’apporter des conseils santé et de prévention peut s’avérer une démarche utile.
« Le site Internet permet de prolonger la relation avec les patients, de leur apporter de nouveaux services et de les fidéliser, explique Xavier Schneider, pharmacien d’officine à Truchtersheim (Bas-Rhin) Proposer l’envoi de l’ordonnance en ligne et la gestion de rendez-vous pour les entretiens pharmaceutiques, par exemple, permet déjà un gain de temps appréciable au comptoir. »
Un site Internet donne de la visibilité à l’officine et permet de mettre en avant ses compétences. « Dans un premier temps, vous pouvez apporter des nouveaux services sans pour autant tout miser sur la vente en ligne qui est une activité plus complexe à mettre en place et qui est soumise à de nombreuses contraintes… » souligne Camille Freisz (Valwin).
Rappelons que seuls les médicaments non soumis à prescription obligatoire peuvent être vendus sur Internet. La création du site e-commerce de l’officine est soumise à autorisation du directeur général de l’agence régionale de santé territorialement compétente et le pharmacien doit informer l’Ordre national des pharmaciens.
La délivrance des médicaments est assurée par le pharmacien qui doit doter son site de moyens techniques lui permettant d’assurer à tout moment un échange interactif personnalisé et sécurisé avec le patient. Cette activité est rassurante pour le patient car elle lui donne accès à des produits fiables. L’OMS estime qu’environ 50 % des médicaments vendus sur Internet sont des médicaments falsifiés provenant en majorité d’Inde et de Chine (pas de principe actif, mauvais principe actif, sur ou sous dosage, faux packaging, ou encore produits toxiques : par exemple diéthylène-glycol dans les sirops ayant provoqué des décès encore récemment en Afrique). Le trafic de faux médicaments constitue une activité plus rentable que celle de la drogue.
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