LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Alors que les médecins semblent s’être emparés du sujet de la e-santé, les pharmaciens commencent tout juste à répondre aux attentes des e-patients. Des groupements de pharmaciens développent aujourd’hui des services patients sur Internet et débutent dans l’utilisation des tablettes et du mHealth. Qu’est-ce que cela vous inspire ?
DENISE SILBER.- Les pharmaciens pourraient aller, à la manière du Baron de Coubertin, plus vite, plus haut, plus fort que les médecins. Davantage formatés et informatisés comme une entreprise que ne le sont les cabinets médicaux, davantage capables de traiter tous les domaines de la santé et bien-être, davantage formés à une communication à grande échelle, les regroupements pourraient être fondés de proposer des services plus vastes et complets que les médecins.
À quel type d’attentes le pharmacien doit pouvoir répondre aujourd’hui ? Au vu de ce que vous observez dans d’autres secteurs comme le domaine médical, quelles sont les tendances fortes des e-services où le pharmacien se devra d’être présent ?
Les e-patients sont avant tout des patients, leurs attentes ne sont donc pas différentes. Ils souhaitent pouvoir questionner le pharmacien sur les médicaments et dispositifs médicaux, Ils sont intéressés par des suggestions de produits sur des thématiques de bien-être et de confort. Comme dans d’autres secteurs, ils sont de plus en plus friands des commandes en ligne et des livraisons à domicile. Les patients ont confiance dans leur pharmacien, ils espèrent pouvoir bénéficier de ses recommandations, être par exemple orientés, en fonction de leurs besoins, vers un médecin, un établissement de santé, etc.
Les tendances fortes dans les e-services concernent tout l’environnement du médicament (information, vente en ligne, livraison, renouvellement, pharmacovigilance, suivi/observance), du bien-être et des recommandations en tous genres 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Parmi les sujets incontournables qu’il faut savoir traiter, je citerai notamment ce qui concerne les régimes minceur et les compléments alimentaires en général. N’oublions pas non plus les domaines qui touchent à l’intimité de la personne et où la distance du Web met le patient davantage à l’aise, tout en conservant le bénéfice confiance d’une communication avec son pharmacien. Bien entendu, tout ce que je viens d’évoquer doit se faire avec les outils Web.
À l’heure où des officinaux peuvent développer des sites marchands, la proposition de e-services aux patients est-elle incontournable ? En particulier dans le cadre de la montée en puissance des nouvelles missions des pharmaciens ?
Incontournable, pas encore, mais ce sont des activités qui prennent du temps à apprendre à bien faire. Donc, les pharmaciens ont intérêt à s’y mettre dès à présent. Et c’est incontournable quand même pour celui qui veut rester compétitif. Car, effectivement, dans le cadre des nouvelles missions, il est quasiment indispensable de bénéficier d’outils informatisés qui relient officine et patient. C’est pourquoi nous réalisons des manifestations où ces outils et les nouvelles attentes sont présentés. Diabète 2.0 le 3 février : http://www.doctors20.fr/diabete-2-0. Doctors 2.0 & You les 5 et 6 juin : www.doctors20.fr.
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