E-santé : la protection des données en question

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Publié le 05/03/2015

Consultations en ligne, contrôle de la glycémie et de la tension via des smartphones, ou encore applications de remise en forme : la santé mobile se généralise. La Commission européenne estime que ce marché devrait dépasser 17,5 milliards d’euros dans deux ans. Les médecins sont eux-mêmes incitateurs de ce mouvement puisque, selon l’observatoire Vidal, ils étaient 17 % en 2014, soit deux fois plus nombreux qu’en 2013, à recommander l’utilisation des applications mobiles à leurs patients pour suivre leurs paramètres physiologiques (tension, glycémie…). Par ailleurs, une étude mondiale de Citrix Mobile indique que 78 % des usagers du smartphone plébiscitaient en 2014 les applications dédiées à la remise en forme, contre 39 % en 2013. Cette utilisation de plus en plus systématique d’objets connectés à des fins de santé engendre une profusion de données qui pose de nombreuses questions. Car même si la moitié des médecins utilisent désormais des messageries sécurisées, selon le Dr Jacques Lucas, président du Conseil national de l’Ordre des médecins, nombre de données sont stockées dans le cloud. Cette dématérialisation ne les rend que plus vulnérables, notamment face à des acteurs comme les compagnies d’assurance. « La sécurisation des données d’e-santé reste encore à mettre en place », ont conclu les experts lors du congrès mondial de la téléphonie mobile qui a ouvert ses portes lundi à Barcelone. Une question à régler d’urgence car, si l’on en croit Vincent Genet, directeur associé de la société de conseil Alcimed, le smartphone va se substituer à terme au carnet de santé.

Avec l’AFP.