E-prescription : l'expérimentation française bientôt élargie

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Publié le 28/02/2020

La prescription électronique, expérimentée par une centaine de médecins et de pharmaciens dans trois départements, devrait être étendue à d’autres volontaires, toujours dans le même périmètre géographique.

L’assurance-maladie ainsi que les syndicats de médecins et de pharmaciens ont tiré un premier bilan, hier, de l’expérimentation de l’e-prescription. Au total, 63 médecins et 58 pharmaciens implantés dans trois départements (Maine-et-Loir, Saône-et-Loire, Val-de-Marne) ont mis en œuvre pendant sept mois la prescription électronique (voir article « abonné »). 12 000 délivrances ont été effectuées selon ce mode opératoire.

Présents à cette réunion du 26 février, Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), font état d’un bilan globalement positif. Les dysfonctionnements, qui ont été relayés par les professionnels de santé concernés, sont essentiellement d’ordre technique. Les professionnels « expérimentateurs » ont insisté sur la nécessité de disposer de lecteurs performants et de data matrix lisibles. En effet, les principaux problèmes relevés portaient sur des bugs d’écriture et de transcriptions dégradées.

Moyennant ces améliorations, l’e-prescription pourrait être envisagée prochainement, toujours dans un cadre expérimental, mais élargi à tous les pharmaciens et médecins volontaires de ces trois départements. « Cette première étape nous a démontré que le canal médecin-pharmacien fonctionne. Les problèmes soulevés ne sont pas insurmontables. Il reste à y apporter quelques ajustements, notamment en ce qui concerne la variabilité des posologies, point soulevé par les médecins », expose Gilles Bonnefond, ajoutant que son syndicat souhaiterait voir les dispositifs médicaux inclus dans le dispositif d’e-prescription. « L’ordonnance électronique est un bon exemple de e-santé utilisée à bon escient », conclut Philippe Besset, en référence au débat qui oppose actuellement les représentants de la profession et le gouvernement dans le cadre de la loi d’accélération et de simplification de l'action publique (ASAP). Les discussions entre le cabinet ministériel et les syndicats de pharmaciens au sujet de l’assouplissement de la vente en ligne de médicaments (voir article « abonné ») se sont poursuivies aujourd'hui.


Source : lequotidiendupharmacien.fr