« DEPUIS trois ou quatre ans, nous proposons des entretiens pharmaceutiques à l’officine, explique Katy Garcias, titulaire de la Nouvelle pharmacie à Pézenas (Hérault). Nous avons 15 à 18 rendez-vous quotidiens. J’ai eu envie de prolonger l’expérience pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer à la pharmacie. » En juin dernier, elle ouvre le site LNPchezvous.com, qui permet aux patients de recevoir à domicile les conseils d’un pharmacien, grâce à la visioconférence. Le principe est simple : l’internaute s’inscrit sur le site et prend rendez-vous avec un pharmacien. Les plages horaires disponibles s’étalent de 9 heures à 23 heures tous les jours sauf le dimanche. Le rendez-vous, proposé gratuitement, s’effectue par Webcam interposée et dure une vingtaine de minutes. Le pharmacien se connecte dans une salle dédiée, afin de préserver la confidentialité du patient. L’internaute peut choisir le thème qu’il souhaite aborder : soins de premiers recours, diététique, pathologies hivernales, future maman, etc. À l’issue de l’entretien, un panier de produits lui est proposé, qu’il est libre de commander ou non. « C’est une véritable officine virtuelle : comme au comptoir, on délivre un conseil et on propose des produits associés », commente Katy Garcias. Le site est d’ailleurs en attente de son agrément pour la vente de médicaments, afin de compléter son offre.
Site sécurisé.
Les profils des internautes ayant déjà expérimenté ce service sont variés : personnes qui travaillent et prennent rendez-vous pendant leur pause déjeuner ou le soir, jeunes mamans inquiètes pour la santé de leur enfant, personnes qui se renseignent sur la pathologie chronique d’un de leurs proches, etc. « Nous avons des patients qui s’interrogent sur la diététique, la chute de cheveux, ou encore les pathologies chroniques », relève la titulaire. Au niveau juridique et réglementaire, les contraintes sont les mêmes que pour un site de vente en ligne de médicaments. « Nous avons un site sécurisé, qui coûte quand même 600 euros par mois », souligne Katy Garcias. Un coût qui n’est pas négligeable, au regard de la participation actuelle à ce service. « Pour le moment, nous n’avons que trois rendez-vous par jour, note-t-elle. Je ne sais pas si le système de visioconférence par l’intermédiaire de Skype est vraiment entré dans les mœurs en France. J’ai parfois l’impression que c’est un peu trop novateur et que les patients préfèrent encore téléphoner ».
Mais elle reste « motivée et confiante ». Actuellement, sept pharmaciens se relaient pour assurer ces rendez-vous. Katy Garcias espère que la formule va séduire et qu’elle pourra embaucher de nouveaux collaborateurs. « Je rêve d’avoir 20 pharmaciens, devant 20 ordinateurs, qui pourront exercer leur métier de conseil, s’exclame-t-elle. On parle de télémédecine depuis dix ans et on ne voit pas grand-chose venir. Mais on peut désormais affirmer que la télépharmacie existe ! »
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