L’attitude d’une pharmacienne qui avait refusé à un père une contraception d’urgence pour sa fille a fait le tour du net. Toutefois, rappellent les instances de la profession, cet acte est pratiqué chaque jour par des milliers de pharmaciens dans le respect des bonnes pratiques.
Après le cas des pharmaciens parisiens dénoncés par Act Up pour refuser de délivrer des Stéribox (voir article notre article « abonné »), la profession est à nouveau pointée du doigt. La scène relatée sur Twitter par un certain @deltaplan, puis largement commentée sur les réseaux sociaux avant d’être reprise dans la presse écrite, montre comment une pharmacienne éconduit un père de famille qui lui demande une contraception d’urgence pour sa fille au motif que celle-ci n’est pas présente.
Le père insiste affirmant que sa fille n’est pas en état de se déplacer. Selon @deltaplan, la pharmacienne n'hésite pas à pousser le client hors de l’officine. La scène se reproduit dix minutes plus tard lorsque le père, ayant cette fois sa fille en ligne, propose de lui passer la pharmacienne. Il essuie un nouveau refus auprès de la titulaire qui lui déclare : « il va falloir que votre fille voie un médecin pour lui expliquer comment elle en est arrivée là ! »
Sur Twitter, cette scène a suscité de nombreuses controverses sur l’attitude de la pharmacienne. Pour autant, cet incident aussi déplorable soit-il, reste marginal. Comme le rappelle, Aude Chapuis, présidente de l’URPS pharmaciens d’Ile-de-France, la contraception d’urgence est délivrée chaque jour des milliers de fois par la profession dans de bonnes conditions et dans le respect des règles.
La contraception d’urgence a fait l'objet de publications spécifiques par l’URPS pharmaciens Ile-de-France dans le cadre de sa démarche Expertise Pharma.
De manière très explicite, l’URPS pharmaciens d'Ile-de-France y expose les conditions de délivrance de la contraception d’urgence. Entre autres conseils, elle rappelle de manière formelle aux pharmaciens qu’ils doivent « délivrer la contraception d’urgence, même si c’est le compagnon ou un ami de la patiente qui vient la chercher ». En effet, rien dans les textes n’interdit la délivrance à un tiers.
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