Aucun lien avéré entre l'usage du portable et le gliome

Par

Publié le 13/05/2016

Portable
Crédit photo : Phanie

L’utilisation du téléphone portable, désormais répandue sur l’ensemble de la planète, n’aurait aucune incidence sur la prévalence de tumeurs du cerveau, tous types confondus y compris les gliomes temporaux et frontaux. Des chercheurs australiens ont étudié les statistiques en cancérologie entre 1982 et 2013 et n’ont pas détecté de hausse significative des cas à partir de 1987, date à laquelle le portable a été introduit dans le pays. Ils ont mis en corrélation les diagnostics de cancer chez 19 858 hommes et 14 222 femmes entre 1982 et 2012 et l’usage du téléphone portable entre 1987 et 2012. Aucune association n’a pu être établie depuis 29 ans. La fréquence des tumeurs cérébrales reste stable à 8,7 cas pour 100 000 chez les hommes et à 5,8 cas pour 100 000 chez les femmes. Seule une modélisation par groupes d’âge (20-39, 40-59, 60-69, 70-84) et par comportement entre les usagers modérés du portable et les utilisateurs fréquents (19 %), laisse apparaître une hausse de l’incidence des cancers chez les personnes âgées de 70 à 84 ans. Mais selon le Dr Simon Chapman, professeur de santé publique à l’université de Sydney et principal auteur de l’étude, ce phénomène doit être attribué à de meilleurs dépistages et diagnostics, le nombre de ces cancers ayant déjà augmenté à partir de 1982, c'est-à-dire avant même l’apparition du téléphone portable. Il ajoute que ces résultats corroborent des études antérieures au Royaume-Uni et aux États-Unis qui ont été incapables d’établir un lien de cause à effet entre l’usage du portable et la survenue de cancers cérébraux. D’ailleurs, remarque-t-il, comment expliquer l’incidence plus élevée de ces cancers chez l’homme que chez la femme, alors qu’il n’y a aucune preuve que les hommes utilisent davantage le téléphone portable que les femmes.