AME : le casse-tête des médicaments remboursés à 15 %

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Publié le 10/03/2016

Crédit photo : Phanie

L’Union nationale des pharmacies de France (UNPF) a alerté le ministère de la Santé, lors du dernier comité de liaison, sur les problèmes que pose le non-remboursement des médicaments à 15 % pour les patients majeurs bénéficiant de l’aide médicale d’État (AME).

« Pour ne pas provoquer de rejets de la part de l’assurance-maladie, les logiciels d’aide à la dispensation (LAD) passent ces dispensations obligatoirement en vente directe, ce qui n’est pas satisfaisant pour les pharmaciens. En effet, il devient impossible de tracer (dans l’ordonnancier) ou d’imprimer (ordonnance) les produits délivrés », explique l’UNPF.

Ainsi, cela rend le pharmacien prescripteur de produits dans l’ordonnancier, ce qui est en contradiction totale avec la loi édictée dans le Code de la santé publique.

« Le seul moyen d’éviter ces inconvénients est de gérer les dispensations en deux dispensations séparées. Ou, a minima, de scanner les ordonnances, et, en l’absence de possibilité d’imprimer par le logiciel la délivrance, de réaliser une inscription manuelle sur l’ordonnance : mettre le tampon de la pharmacie, la quantité délivrée et la date sur l’ordonnance, ce qui est très chronophage pour l’officine… », suggère l’UNPF.

Le syndicat regrette que, encore une fois, ce soit le pharmacien qui pallie « les incohérences des logiciels provoquées par les exigences de la CNAM et la gestion discriminatoire des médicaments à 15 % pour les AME ».